Pèlerinage Lorrain pour quelques CAF

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Nous renouvelons cela depuis 4 ans au cours du mois de janvier et retrouvons avec plaisir quelques solides amitiés. Nous étions sept, cette année, Bertrand, Fabien, François, Michel, Pascal, Philippe et moi.

Les années précédentes, nous avions chassé deux journées archers-only (les Fourasses à proximité de Nancy et Commercy) … complétées par une ou deux journées “battues mixtes”. Les calendriers des Fourasses et de Commercy ne coïncidaient pas avec le nôtre … dommage ! Nos contacts locaux – archers – nous avaient prévu 4 “intégrations” à des battues mixtes … l’exercice est difficile : bien sûr, du bon et du moins bon !

Vendredi, Forêt de Haye à proximité de Nancy, petit comité de carabiniers et nous (+ quelques locaux, soit un total de 10 archers), Olivier s’efforce d’optimiser notre ligne … sans réel succès ! François, du haut de son auto-grimpant lâche en vain, mais sans dommage, une flèche sur un chevreuil que j’avais aperçu de loin ! … ma seule rencontre de la journée. Les sangliers, relativement présents, mais malins se jouent des rabatteurs et chiens … un seul sera victime d’une balle. Rien de particulier à signaler !

Samedi et dimanche direction les Vosges ! Pierre Percée pour être précis. Intéressant pour nous, gens des plaines. Relief, comment dire ! … dépaysant ! La végétation nous est plus familière, mélange de haute futaie et régénérations, mais aussi d’immenses sapinières très sombres !

Première traque : notre chef de ligne semble bien connaître son affaire … moins bien notre problématique de chasseurs à l’arc. Pourtant quelques archers sévissent sur le massif. Il compose au mieux et place en retour dans une pente : un carabinier, puis Michel le long d’une bande de feuillus, un peu sale, puis moi au delà de cette bande dans une futaie bien claire – je lui indique que cela ne me pose aucun problème – et enfin lui, à une soixantaine de mètres de moi dans le clair toujours . Il me voit parfaitement. Nous sommes un peu en surplomb d’une petite route. La poussée intéresse l’enceinte au-delà de la route.

Un mot sur les objectifs : sangliers ad libitum en respectant les règles habituelles de bon sens , chevrillard (je crois que nul n’en verra au cours des deux jours) et pour les cervidés : faon sans restriction, une bichette … et une seule, un daguet … et un seul – donc rigodon de rigueur en cas de réussite – enfin, cerf uniquement pour les actionnaires … pardon, pour les partenaires, … selon leur réalisation antérieure !

Les traqueurs et leurs chiens démarrent – très lentement – devant nous . A peine se sont-ils fait entendre que les claquements d’un feu nourri nous parviennent depuis l’autre extrémité de l’enceinte. Les copains nous raconteront par la suite qu’ils se sont retrouvés au milieu de cette pétarade, des sangliers jaillissant de toutes parts. Pascal a eu une occasion … anéantie par la poudre !

De notre côté, calme plat ! … ou presque …

Une biche accompagnée de son faon se défile, traverse la route à une trentaine de mètres à ma gauche, puis suit la route en dessous de moi . Je suis, debout, collé à mon arbre, un énorme hêtre, plus de deux fois large comme moi . Arrivés à mon niveau, ils prennent le parti de monter vers ma position, tranquillement, au pas, peut-être au petit trot .

Un tradi, flèche encochée, c’est encombrant. Je n’ai qu’une possibilité : un tir sur la droite … ¡Ojala! … Ils sortent du bon côté, en reprenant, avant même d’être parvenus à ma hauteur, sans doute troublés par ma présence, mal perçue, une trajectoire à nouveau parallèle à la route, sans précipitation, au même train . Ils sont là, à ma droite, la biche en tête à cinq-six mètres, puis sept, huit, dix mètres … Je monte mon arc … à moitié … sans réaction de leur part . Le faon, un peu en retard, me présente son trois-quarts arrière . Un doute m’envahit très vaguement. Je n’ai que rarement été confronté à des cervidés si près … un arc en main. Leur train n’a pas varié. Douze … puis quinze mètres, conséquence de ce petit flottement. C’est mort ! Ils s’immobilisent à une trentaine de mètres à ma droite dix – quinze secondes, en travers puis remontent calmement au niveau du sale … C’est pour Michel, pensé-je !

En fait, ils sont plus à sa droite. Il ne les verra pas. Une déflagration retentit … la biche redescend, au galop, seule, cinquante mètres plus loin, saute la route pour rejoindre l’enceinte d’où elle venait.

La tension retombe. Je me rassois … quel nigaud je suis ! … une telle occasion ne peut se représenter de sitôt. Néanmoins, je reste persuadé d’avoir fait le bon choix … je n’ai jamais obtenu de bons résultats, un doute à l’esprit … c’eût été tellement plus simple face à la triade biche-bichette-faon … ¡Es asi!

Je revis la scène sans trop d’états d’âme … un mouvement sur ma gauche me sort de mes élucubrations. Il ne s’est pas déroulé dix minutes. Au même endroit, un ou deux animaux viennent de couper la route. La même scène se rejoue. Je ne rêve pas : une biche et son faon. Ils sont arrêtés, près de la route. La biche est masquée par un taillis, je situe mal le faon … mais je suis assis. C’est le seul moment, si le scénario est respecté, durant lequel je pourrai me lever … j’en profite. La biche prend la même voie que la précédente, même tempo. Un petit chien, un peu plus loin, les pousse. Le faon s’est mis en mouvement … nerveusement … il m’a capté. Ils parcourent une quinzaine de mètres le long de la route de mon côté, puis retraversent et disparaissent, sans précipitation, dans l’enceinte de départ, malgré leur poursuivant. Je ne pourrai saisir cette seconde chance.

CRW_5019Rien de notable jusqu’à la sonnerie libératrice … mon voisin-carabinier vient me récupérer, il n’en a pas perdu une miette et me lance, taquin : “ils ne vous convenaient pas !“. J’essaie de lui expliquer mon imperceptible doute faon-bichette … qu’à l’arc, lâcher sa flèche, un trouble à l’esprit, est souvent amèrement regretté … pas certain qu’il ait pu comprendre ! Nous remontons le reste de la ligne et retrouvons Michel – qui, posté trop en retrait, n’a pu participer – et le tireur devant le faon resté sur place. Mon voisin, chef de ligne, perçoit, alors mieux mon doute et hésite à apposer le bracelet “Faon” qu’il a en poche … il attendra confirmation d’un ancien !

Retour au rendez-vous … la neige annoncée commence à tomber … de plus en plus fort … rapidement la forêt se voile de blanc.

J’ai bien sûr droit à quelques gentilles “moqueries”. La moitié de notre équipe n’est toujours pas de retour … où sont-ils ? Ils transportent le casse-croute, merde !

En fait, ils ont essayé d’aider un des actionnaires immobilisé dans une pente où il n’aurait pas dû s’engager. Il est coutumier du fait. Fabien en a profité pour vider quatre sangliers en un tour-de-main. Nous les attendrons une bonne heure. Il a fallu aller quérir un tracteur …

La neige s’arrêtera en début d’après-midi, après-midi que nous passerons dans une zone magnifique, fortement escarpée … je suis le seul de notre ligne (uniquement d’archers) à voir un animal : un goupil qui se défile un peu trop loin, dans la pente.

Résultat de la journée … j’ai eu la seule réelle occasion parmi les chasseurs à l’arc, avec l’issue que l’on sait … de notre côté, pas de sanglier. Les autres auraient pu avoir une ou deux occasions mais compliquées au milieu des carabiniers, carabiniers qui ont tué un cerf – une seconde tête prometteuse – deux faons et, il me semble, 7 ou 8 sangliers dont deux beaux pépères respectables. La soirée commence sous une nouvelle averse de neige … neige annoncée pour toute la nuit. Nous rentrons.

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Nous revenons à Pierre Percée dimanche où nous chassons sur deux autres lots. Michel Lorrain, qui n’avait pu se libérer samedi, nous rejoint avec son éternelle jovialité … il est au courant, je ne sais comment, de mes atermoiements de la veille et me chambre un peu … nous en reparlerons !

Le tableau de la veille, important, conduira l’organisation à attaquer des enceintes moins fréquentées … une chevrette passera entre Pascal et Michel Lorrain sans que ce dernier ne la voit. Pas de rencontre pour nous … des images et des souvenirs plein la tête, nous quittons Pierre Percée !

Lundi nous retrouvons la Forêt de Haye “chez Michel Lorrain” . Quatre-vingt chasseurs sont attendus dont une quinzaine d’archers … la neige qui ne cesse de tomber entraine quelques défections.

En présence d’un tel effectif, l’organisation doit être millimétrée. Elle l’est. Nos particularités – de chasseurs à l’arc – sont prises en compte. Quatre lignes de carabiniers ferment une immense enceinte en régénération. Nous attendons qu’ils soient postés pour aller occuper, dans un silence absolu, l’allée centrale. Chacun s’enfonce dans un layon latéral d’une vingtaine de mètres. Puis les traqueurs entrent en action et parcourent en plusieurs étapes le terrain. La neige continue de tomber.

A peine ont-ils attaqué que je vois à travers les baliveaux à une quarantaine de mètres se défiler une compagnie … Des détonations se font entendre, régulièrement, tout autour.

Ainsi posté, et tout étant masqué par le neige, il est bien difficile d’imaginer où l’occasion peut se présenter … il est indispensable d’être attentif sur 360°, peu compatible avec la discrétion requise. J’ai décidé de rester debout et n’ai donc pas pris de siège.

Brutalement, des craquements trahissent l’arrivée d’un animal devant moi … en fait deux, que j’aperçois rapidement à travers les baliveaux. Ce sont deux sangliers identiques que j’évalue à une soixantaine de kilos. Ils giclent à bon train, sur ma gauche, entre l’allée centrale et ma position à une dizaine de mètres … ça va vite, mais sans aucune hésitation, mon arc monte, mes doigts s’ouvrent. Fooouac ! Ma flèche se fiche, plein thorax du premier. Il part avec la flèche … merde ! Elle est un peu haute mais dans le coffre gauche … cela, j’en suis certain … par contre, sa faible pénétration me préoccupe vraiment. Dans le feu de l’action, la seule explication qui me vient à l’esprit est une décoche en sous allonge – encore faudrait-il qu’elle soit importante pour être la seule raison – sous l’emprise du froid. Je n’ai pourtant pas l’impression que cela ait pu se produire. Je suis bien couvert et ne pense pas – j’en suis même certain – avoir accroché ma corde avec mes vêtements bien ajustés.

Les minutes s’égrènent. Rien de nouveau ne se passe sur mon secteur. Je retrouve aisément la voie empruntée par mes deux sangliers … elle est bien marquée de boue sur la neige. J’imagine retrouver rapidement la flèche, retombée – faible pénétration et nombreux baliveaux … que nenni sur les vingt premiers mètres que je parcours ! … pas davantage de sang ! … pas une goutte ! … pas plus sur les nombreux baliveaux que j’examine ! Le pied est parfaitement visible pour l’instant. La neige continue de tout effacer. Je marque copieusement de quelques brisées. Dans la neige, inutile de compter sur le papier que j’ai en poche.

Environ 30 minutes plus tard, les traqueurs arrivent. Je leur conte mon histoire et découvre dans le regard de l’un d’entre eux toute la perplexité d’un vieux traqueur de sangliers lorrain face à la fragilité du bout de bois que je tiens entre mes mains. Il finit par me lâcher : “c’est fort ?” . Un peu embarrassé, je lui réponds : “quoi ? … c’est fort ? … 56 # … c’est bien !” “Non ! C’est assez fort pour traverser un sanglier ?… pour tuer un sanglier ?” Je comprends mieux “Ah oui ! … suffisamment fort pour traverser un sanglier ! … mais un sanglier ça a des os ! … bien placée, une flèche est fatale !

Ils rappellent les chiens, attendent les retardataires … l’affaire traine en longueur … l’info qu’un sanglier avait été fléché revient … un sanglier qui a été fléché a été achevé par un carabinier … un très beau mâle ! … nouvelle raison, pour moi, d’être dubitatif. Cela ne correspond pas à mon évaluation .

La poussée reprend enfin … il ne reste plus beaucoup de terrain à couvrir. Ça va vite. Fin de traque. Je retrouve les copains Régis a fléché un renard. Personne d’autre ne semble avoir lâché de flèche … ça sent « meilleur ». Je retrouve à 150 m de ma position celui qui a écourté la fuite de “mon” sanglier. Ils étaient bien deux l’un marquant manifestement le pas. Il l’a tué d’une balle de cou. Il est bien plus beau que je ne l’avais estimé. Il a bien une plaie de bilame dans le coffre gauche, un peu haute, d’où s’échappe un peu de sang mousseux. Nous le ramenons au rendez-vous et le vidons. La lame traverse la paroi entre deux côtes, le haut du poumon gauche et se fiche dans un corps vertébral sans le fracturer. Voici l’explication de la faible pénétration. Un caillot d’un bon litre est présent dans le coffre. Il est pesé vidé : 65 kg … sans doute environ 80 sur pied. La flèche a été retrouvée par hasard à une centaine de mètres de moi, fut et lame ensemble mais séparés, la lame – une Werewolf 150 grains – s’étant brisée au niveau du filetage. Cinq centimètres plus bas, elle attrapait l’aorte et l’histoire était un peu différente. Dommage !

La balle a permis d’éviter une fastidieuse recherche dans la neige, sur un terrain très fréquenté, foulé par d’autres sangliers possiblement blessés bien qu’il y en ait eu peu dans l’enceinte . Il y a deux ans, à une centaine de mètres de ce poste, dans la même enceinte, j’avais fléché un pépère identique. Persuadé d’être passé au dessus, j’avais fini par retrouver la moitié de mon fut brisé en son milieu, plein de gras après avoir traversé le garrot …

Excepté le renard de Régis, il n’y a pas eu d’autre flèche lâchée .

Au tableau, il a une quinzaine de sangliers provenant de cette enceinte dont un d’environ 140 kg (pesé vidé à 112 kg) et un autre d’environ 120 kg, deux chevreuils. En conclusion de cette journée – de notre séjour lorrain – Michel Lorrain aura quelques mots gentils, je l’en remercie …

À l’année prochaine !

Alain FREYCHE.

Journée Western à Saint-Rémy- L’Honoré

Il y a quelques semaines, nous étions sollicités pour animer un pas de tir, lors de la Fête Western, organisée par la mairie de Saint Rémy l’Honoré. Tout le monde sait, bien sûr, que cette charmante commune, se situe à quelques encablures de notre terrain d’entrainement du Tremblay.

La décision d’y participer, fut vite prise. Nous sommes en effet, toujours partants pour aller montrer, expliquer, si nécessaire défendre la chasse et la chasse à l’arc.

Et comme on nous appelle souvent les indiens, la décision fut prise d’y aller costumés … en indiens.

Voilà comment François, Vincent et moi-même nous nous sommes retrouvés ce samedi 27 juin entrain de faire tirer à l’arc des cowboys, des indiens grands et petits, sous un chaud soleil estival.

Excellent bilan pour cette journée :

  • Nous avons convaincus deux personnes de passer leur JFO,
  • Fait tirer à l’arc une centaine de personnes,
  • Pu parler sans détours, de chasse et de notre mode chasse, avec des gens qui n’en connaissent quasiment rien,
  • Nouer des relations amicales avec les archers des Essarts le Roi  qui étaient nos voisins.

Michel LEGOUX.

11ème Challenge CAF/ACAN

affiche2015ptUne organisation désormais bien rodée, l’aide précieuse de nos amis de l’ACAN, le soutien indéfectible de nos fidèles et généreux sponsors, une équipe CAF soudée et motivée, voilà la recette pour un Challenge réussi.

Si on y ajoute le beau temps qui fut de mise cette année, ce fut donc un Challenge presque parfait.

Plutôt qu’un long discours, nous vous laissons découvrir ce Challenge en images.

Une mention spéciale pour notre ami Vincent FAVRAULT a qui nous devons l’organisation sans faille de cette manifestation et à Eric LEGOUX pour le montage des  photos.

http://www.asso-caf.fr/blog/videos/CHALLENGE_CAF_ACAN_3.WMV

Le Conseil CAF.

CAF Logog petit

Les résultats

IndividuelTradiCompound- 16 ans
1erBob ESLAMPOURLaurent GAUTHEYClément LANGLOIS
2ndJean-Baptiste OLIVIER Dominique LANGLOISSalomé VELLA
3èmeEric BERHAMELGilles DEGHILHAGEAymeric GUIBERT
Par équipe : CAFLaurent GAUTHEYDominique LANGLOISGilles DEGHILHAGE
Tir au DrapeauJean-Baptiste OLIVIER
Coupe du PrésidentFrançoisFAUCHON

Les Sponsors

 

HUNTISSIMO PERCUSSION
SELFWOOD L’ARC EN MOUVEMENT
ROUGET COM-ARCS WIN&WIN FRERE LOUP
TOP ARCHERIE WILDSTEER
GOLD ARCHERIE EDITIONS CREPIN LEBLOND
LAUD ARCHERIE COUTEAUX DIDIER AUDOUX
CHASSE DU BOIS DES AISES JEAN-MARIE LUCIA – CHASSE EVREUX

Juillet 2015, avec la nouvelle saison, arrive un nouveau site Internet.

A compter du 1er juillet 2015, lorsque vous vous connectez sur www.asso-caf.fr, vous accédez désormais et directement, au nouveau site Internet CAF. Vous n’y serez pas perdus, puisque sous une présentation différente et plus moderne, vous retrouverez l’essentiel des anciennes rubriques.

Cette nouvelle version se veut plus dynamique et interactive entre les adhérents, et offrira la possibilité de poster un commentaire (soumis à modération) sur certains articles qui seront publiés dans l’onglet « la vie des CAF ».

Cette rubrique, nous l ‘alimentons de notre coté, avec des reportages sur les manifestations et les chasses ou CAF est présent. Comme par le passé, nous attendons avec impatience, vos récits, anecdotes, photos, critiques de livres, recettes de cuisine de gibier, etc …

Même, si vous pensez ne pas avoir de don pour l’écriture, adressez nous vos papiers, il y aura toujours quelqu’un, si nécessaire, pour remettre en forme. CAF ne peut vivre et s’épanouir qu’au travers de la contribution de ses adhérents.

Pour les faire paraître, une seule adresse : web@asso-caf.fr

Nous attirons votre attention sur le fait que, dans un premier temps, le paiement par PAYPAL, ne sera pas opérationnel. L’appel à cotisations, que vous allez recevoir prochainement, devra donc être honoré par chèque auprès du Trésorier.

Nous vous souhaitons une bonne navigation sur notre nouveau site, qui a été réalisé par Bertrand POQUET le webmaster de CAF.

Pour toute question ou suggestion concernant le site, vous pouvez le joindre à l’adresse suivante : web@asso-caf.fr

LE CONSEIL CAF.

CAF Logog petit

Mon premier grand gibier

Le sanglier de Jean-Wulf SOMMER
 

J’ai grandit avec un père chasseur en Allemagne et lorsque j’avais 19 ans en 1975 j’ai passé mon permis, mais je n’ai que peu pratiqué la chasse par la suite car le contexte me déplaisait à cette époque.

A 40 ans j’ai commencé le tir à l’arc sur cibles et très rapidement avec compound. Très vite j’ai épuré mon arc pour passer au tir instinctif que j’ai longtemps pratiqué en Alsace sur un parcours formidable.

Vu que mon père voulait me léguer ses armes je fût contraint de passer le permis de chasser Français et c’est là que j’ai découvert que la chasse à l’arc en France était une option que j’ai rapidement saisie en m’inscrivant à la JFO. Ensuite j’ai adhéré aux CAF où j’ai rencontré plein de gens bien et prêt de m’aider à faire mes premiers pas en tant que chasseur à l’arc.

Ma première sortie fut avec François au Bois des Aises lors d’une journée paradisiaque sans tableau, mais où un cerf est passé à 10 m de moi mais pour lequel il n’y avait pas de bracelet.

Ma deuxième sortie fut à Saint Martin la Garenne où Tony m’a invité dans une chasse mixte et où j’ai eu la chance de tirer mon premier sanglier.

Nous étions postés dans le bois et moi bien camouflé avec mon chien Congo tranquillement allongé à coté de moi.
Nous avons d’abord vu toute une compagnie de Vénéré passer entre 3 et 15 m à coté de nous, une quinzaine au moins – j’étais perplexe quant à l’efficacité du camouflage.
En entendant au loin la traque s’approcher de moi je vois un sanglier sortir à une distance de 35 m des sous-bois se dirigeant droit sur moi, j’arme l’arc sans qu’il me remarque et je suis sa trajectoire. Tirer de face c’est à éviter, ça je le sais ! A dix mètres il bifurque en trottant tranquillement sur sa gauche en me présentant son flanc. Zut il y a de la végétations qui m’empêche de tirer correctement. Puis il passe dans la fenêtre de tir idéale et sans vraiment réfléchir la flèche part et j’entends le bruit qu’elle fait lorsqu’elle entre dans l’animal. Je sais que je l’ai touché et ensuite je vois la flèche bien plantée dans son flanc dans la zone mortelle.
Néanmoins le sanglier accélère et disparaît dans les sous-bois, je sonne l’action et attend que la traque arrive. 45 longues minutes d’incertitude après, les traqueur et leurs chiens trouvent l’animal à 100 m de l’endroit du tir, il se lève péniblement et charge ses agresseurs, il sera servit par un coup de fusil et deux coups de dague. Malgré tout la flèche avait bien couché l’animal.
C’est un beaux mâle de 75 kg et je suis fier comme un coq de mon premier grand gibier, qui est en plus le seul de la journée de la chasse. Et je suis bien heureux de pouvoir confirmer les propos de Pierrot lors du briefing qui disait “Les chasseurs à l’arc lorsqu’ils tirent, c’est pour tuer” ! Malgré tout la flèche avait bien couché l’animal. Merci à tous qui ont fait de cette journée de chasse un moment inoubliable pour moi !

Jean-Wulf SOMMER, novembre 2014

ROUVRES rouvre aux archers CAF, le 3 octobre 2014 !

Le faisan sauvage à Rouvres, octobre 2014

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Comme les druides choisissaient le « ROUVRE » (espèce de grand chêne à feuilles caduques et à glands non pédonculés-Quercus petraea-) pour ses bois sacrés, et n’accomplissaient aucune cérémonie religieuse sans son feuillage, les archers CAF choisissent ROUVRES pour ses plaines vallonnées, sacrées elles aussi, parsemées de jachères, sous la houlette du druide Hubert, à la fois Vate, autrement dit devin qui interroge la nature et préside aux sacrifices (minimes pour les Phasianis), et Druide autrement dit celui qui professe l’éthique ou philosophie morale (Au moment du rond… « je vous rappelle que le sacrifice de votre voisin est proscrit… »).

Hubert et ses hommes de conviction qui sont l’objet d’honneurs extraordinaires… Mais pas de ceux de Laurent Perrier, façonnent depuis plus de 15 ans ce territoire avec abnégation et engagement. Qu’ils en soient remerciés ici-bas.
Venir à ROUVRES c’est comme entrer en religion tant la saveur d’une chasse aux faisans naturels est sans commune mesure avec le fait d’aller tirer de la cocotte…

Contrairement à toute logique, « ROUVRE » du verbe rouvrir (« ouvrir de nouveau ») a pour substantif dérivé réouverture (et non rouverture)… Alors que le verbe réouvrir n’est pas reconnu par l’Académie, ROUVRES est reconnu dans le monde de l’archerie comme un des meilleurs spots franciliens. Parlez-en aux archers CAF qui avaient répondu présent l’année dernière.
En ce premier vendredi qui suit l’ouverture, Hubert rouvre ROUVRES donc à quelques privilégiés pour une journée qui se conjuguera avec pur bonheur et bonne humeur.
Pour la réouverture du territoire, cela en « fût » une ! Un non, plutôt 560 (je parle de « fût »). Les chiffres sont impressionnants. Je vous les livre d’un trait… Imaginez… 560 flèches tirées, 600 oiseaux, au bas mot, parce qu’au bout de deux traques on ne compte plus… Sauf, les consommables consommés. Caroline nous avait pourtant alertés… « Prévoyez large ». La réalité est au-delà. La deuxième traque de l’après-midi se soldera pour la plupart d’entre nous par un cessez le feu… Faute de munitions !

Douze traques organisées dans la journée, déplacements en covoiturage avec chauffeur (… Tous dans le camion… Une proximité olfactive certaine… Des secousses… Des difficultés en côte…), trois auxiliaires canins (dont un caniche ! surprenant oui mais efficace), deux traqueurs, un ramasseur de traits (racé comme un vrai pur-sang dixit Hubert.. Trait/Pur-sang… On est au pays des chevaux), sous un soleil… de flèches, pardon de plomb !
Et le résultat, me direz-vous ? Un vrai moment de convivialité !
Des loupés, des ratés, des frôlés, des effleurés (on entend vraiment la flèche toucher les plumes), des déplumés qui volent toujours, un touché qui bascule… Qui fait le mort… Et qui s’enfuit à pattes, et Régis qui court… Moins vite. Enfin, un prélevé.
Prélèvement opéré lors de la dernière traque de la matinée. L’oiseau décolle d’un sorgho, plein travers, la flèche décochée le traverse entièrement. Emotion de l’archer et joie indescriptible… Le premier faisan à l’arc pour un habitué du sanglier. Félicitations à Régis comme il se doit ! Facile, dira-t-il… Tu vises le pou, comme pour le sanglier !
Coquine, la chienne d’Hubert coincera un lièvre dans une parcelle de switchgrass… Pour la photo du tableau, avant le verre de l’amitié qui conclura cette journée.

Un dernier conseil… Ne ratez pas la prochaine journée du 23 novembre prochain, cela vous laisse un peu de temps pour (re)constituer vos stocks de flu-flu.
Je vous laisse… Je m’y colle… Aux plumes et j’abandonne celle que j’ai pris pour être votre narrateur !

Pour le mot de la fin, je vous livre ceux choisis d’Hubert :
– William… Un pouillard… (pour comprendre il fallait être présent l’année dernière),
– Béret… Aligne-toi, (béret rouge selon l’organisateur, noir selon le propriétaire et depuis toujours !),
– Avancez à droite, Reculez à gauche (pas facile à appliquer individuellement, collectivement c’est pire !!),
– Double-le…, (facile à dire !) (un anonyme : on n’a plus vingt ans pour tirer deux coups d’affilée)
– Un(e) anonyme : On traque en « U » ? Ca ressemble à un « U » ça ?,
Perdue ! (à propos d’une flèche dont la probabilité de récupération est nulle), Perdue aussi !, et allez… Encore une !

Philippe LACRUCHE, octobre 2014

Chasse aux lièvres de Tilly – 2014

Tilly 2014

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Incontournable rendez-vous du début de saison, Tilly est la chasses aux lièvres des CAF. Depuis de nombreuses années nous avons le plaisir de nous retrouver là-bas, et cette année n’a pas échappé à la règle. C’est une petite vingtaine de chasseurs qui se retrouvent d’abord au rond pour les consignes de sécurités, avant de partir arpenter les plaines sous un brouillard épais.

Les premiers lièvres sont rapidement mis sur le pied dans le chaudron et en dehors… Le soleil lève rapidement le brouillard et nous pouvons désormais voir les copains d’en face. Les chaudrons s’enchainent jusqu’à midi mais point de lièvre au carnier malgré les nombreuses flèches décochées.

Après le repas et le délicieux gâteau aux poires de la femme de Gérard, nous repartons pour un tour, et cette fois accompagnés de Radjah, l’aigle de Francis Cohu (bcohu.free.fr). Premier chaudron de l’après-midi et Bertrand Legrand décoche une magnifique flèche sur un lièvre qui ne fera que quelques mètres. Félicitations, photos de rigueur et c’est reparti pour la suite, mais les lièvres se font moins présent que le matin.

La chaleur de ce début de saison aura finalement raison des hommes et de Radjah. Après 5 vols, et de multiples crochets des lièvres pour éviter ses serres, il abandonne et nous aussi. La journée se terminera par une magnifique parcelle, riche en lièvres, où de nombreuses flèches seront décochées pour clôturer cette journée en beauté. Finalement une quarantaine de lièvres auront été vu dans les chaudrons, et une quinzaine en dehors. Encore merci à Gérard pour nous avoir accueilli sur son territoire, et merci à tous les participants qui ont permis que cette journée se déroule dans la bonne humeur.

Sébastien LE MEUR, octobre 2014

Louville 2014

Louville 2014

C’est enfin le jour de la chasse aux lièvres à louville.

Depuis hier soir mes flèches et mes affaires de chasse sont prêtes et lorsque le réveil sonne je bondis hors du lit.

Le temps de préparer mon pique-nique et mon ami Bertrand me rejoint pour partir. Une petite heure de voiture à bavarder et nous sommes sur site où déjà les premiers archers sont arrivés et se préparent.

Après le traditionnel café-croissants, nous voici 56 archers à écouter attentivement le président de la chasse nous donner les consignes de chasse et de sécurité.
Il semblerait que cette année les lièvres soient moins nombreux. Une saison très pluvieuse en étant une des raisons.

Mais c’est avec la même motivation que nous nous répartissons dans les différents véhicules aménagés pour transporter tout le monde d’une traque à l’autre.

Cette fois-ci ça y est, nous sommes tous disposés autour d’un immense champ en labour qui semble bien vide. Coup de trompe et nous commençons à former un chaudron en avançant devant nous. Les archers qui nous font face sont très loin et nous pouvons donc sans danger tirer devant nous. Lorsque la distance qui nous sépare se sera considérablement réduite nous tirerons derrière uniquement. Rapidement le champ s’anime et trois lièvres commencent à traverser le labour en tout sens à la recherche d’une issue.

Un lièvre lancé passe comme un boulet le long d’une ligne, les flèches volent les unes après les autres mais l’animal court toujours ! Environ 6 lièvres sont levés dans cette première traque.

Les traques s’enchaînent sans succès, mais soudainement sur ma droite au loin, un lièvre vient d’être touché, distance de fuite 0 mètre ! C’est Caroline, la seule femme du groupe et notre chère secrétaire des CAF, qui vient de clouer au sol son premier gibier ! Exploit accueilli par des bravos, des hourras, des “ben dit donc les mecs prenez-en de la graine”, des embrassades, bref une grande joie partagée par tous.

Encore une traque ou 2 et notre Diane fait bouler un deuxième capucin. Pourtant cette fois, il repart comme une fusée. Il sera retrouvé mort plus tard dans la journée. Trop forte Caro !

Fin de la matinée et retour au hangar pour un déjeuner bien mérité entre passionnés !

Une fois rassasiés, nous nous remettons en route pour de nouvelle traques. La météo s’annonce menaçante et nous risquons des averses pour l’après-midi.

Qu’à cela ne tienne j’ai tiré 3 lièvres ce matin sans succès et j’espère bien avoir encore plusieurs occasions cette aprés-midi.

Une traque, j’en tire deux, ça ne passe pas loin une fois, mais encore raté ! C’est que ça file ces petites bêtes là ! Mais en plus de la vitesse de déplacement je constate avec étonnement que cet animal ne court pas de façon désordonnée. Il s’arrête parfois assis sur son arrière train, les oreilles dressées, et observe son environnement afin de choisir un point faible avant d’y foncer.

En voici justement un qui fonce vers nous à droite.
Il est à 100 mètres et remonte la ligne en la longeant. Plusieurs archers éprouvent leur habileté mais manquent.
Le lièvre arrive à mon voisin qui lui place une flèche entre les pattes à 6 mètres, je suis déjà en train de prendre mon allonge lorsque à mon niveau il bifurque à angle droit pour repartir en face.
Ce brutal changement de direction déroute ma trajectoire initiale et rend mon tir purement instinctif, la flèche part et là, miracle, le lièvre accuse le coup à 20 m et… Repart avec ma flèche plantée dans le derrière.
Cinq secondes de stupeur à voir l’animal blessé partir au loin puis, rappelé à la réalité par mon voisin, je pars pour un sprint de 100 m. Incroyable sensation que de courir comme un dératé à la poursuite de mon gibier…. Même pas mal, même pas essoufflé… Puis je vois 2 chasseurs de l’autre ligne qui viennent vers le lièvre pour essayer de l’arrêter. Ils tombent à pic car mes cuisses me lâchent et je m’affale sur le labour… Rire général !
Je suis aux anges, mon lièvre est attrapé, le premier de ma courte carrière de chasseur à l’arc. C’est à la fois une énorme satisfaction et la récompense de tout ces instants passés à s’entrainer. Sans oublier une part de chance.
Tout le monde me félicite chaleureusement pour l’exploit.

Les traques suivantes se passent sous la pluie et nous finissons l’après-midi trempés. Retour au hangar pour se retrouver autour d’un verre de cidre et commenter avec animation la journée.

Quelle belle chasse que la chasse au lièvre, quel magnifique territoire, quelle ambiance…bref Louville c’est que du bonheur ! Au tableau 4 lièvres, 2 pour Caroline, 1 pour moi et 1 pour un autre chasseur. Cette année les CAF sont les rois de la chasse 😉

Pascal PACHIAUDI, octobre 2014

Saint Gilles et Foire de Mantes La Jolie

L’activité avant l’ouverture de la chasse a été soutenue pour

les CAF qui ont animé des pas de tir, le dimanche 7 septembre lors de la Saint Gilles au Tremblay-Sur-Mauldre, et durant 3 jours le WE du 14 à la Foire de Mantes-La-Jolie.

La Saint Gilles est un RDV incontournable que CAF ne manque pas depuis de nombreuse années. Etant une des associations Pas de tirdu Tremblay, nous répondons toujours présent à cette fête  pour y animer un pas de tir sur lequel de nombreux petits et communale grands se sont relayés afin de tirer quelques flèches sous un magnifique soleil.

Quelques jours plus tard, CAF posait ses valises, ou plutôt ses cibles, à Mantes-La-Jolie durant 3 jours. Pas pour le salon de la chasse et de la faune sauvage, mais pour la foire, dont la gestion a été reprise cette année par l’organisateur du salonde la chasse. L’activité fût plus réduite que durant le dimanche précédent, néanmoins nous avons tout même eu le même  engouement de la part des grands et moins et grands, et des  voisins de stands, pour en découdre avec nos cibles.

La convivialité et la bonne humeur ont été les maîtres mots pour ces deux animations.
Un grand merci aux CAF et administrateurs qui se sont mobilisés pour animer ces deux WE.

Sébastien LE MEUR, septembre 2014