Mon premier grand gibier

Le sanglier de Jean-Wulf SOMMER
 

J’ai grandit avec un père chasseur en Allemagne et lorsque j’avais 19 ans en 1975 j’ai passé mon permis, mais je n’ai que peu pratiqué la chasse par la suite car le contexte me déplaisait à cette époque.

A 40 ans j’ai commencé le tir à l’arc sur cibles et très rapidement avec compound. Très vite j’ai épuré mon arc pour passer au tir instinctif que j’ai longtemps pratiqué en Alsace sur un parcours formidable.

Vu que mon père voulait me léguer ses armes je fût contraint de passer le permis de chasser Français et c’est là que j’ai découvert que la chasse à l’arc en France était une option que j’ai rapidement saisie en m’inscrivant à la JFO. Ensuite j’ai adhéré aux CAF où j’ai rencontré plein de gens bien et prêt de m’aider à faire mes premiers pas en tant que chasseur à l’arc.

Ma première sortie fut avec François au Bois des Aises lors d’une journée paradisiaque sans tableau, mais où un cerf est passé à 10 m de moi mais pour lequel il n’y avait pas de bracelet.

Ma deuxième sortie fut à Saint Martin la Garenne où Tony m’a invité dans une chasse mixte et où j’ai eu la chance de tirer mon premier sanglier.

Nous étions postés dans le bois et moi bien camouflé avec mon chien Congo tranquillement allongé à coté de moi.
Nous avons d’abord vu toute une compagnie de Vénéré passer entre 3 et 15 m à coté de nous, une quinzaine au moins – j’étais perplexe quant à l’efficacité du camouflage.
En entendant au loin la traque s’approcher de moi je vois un sanglier sortir à une distance de 35 m des sous-bois se dirigeant droit sur moi, j’arme l’arc sans qu’il me remarque et je suis sa trajectoire. Tirer de face c’est à éviter, ça je le sais ! A dix mètres il bifurque en trottant tranquillement sur sa gauche en me présentant son flanc. Zut il y a de la végétations qui m’empêche de tirer correctement. Puis il passe dans la fenêtre de tir idéale et sans vraiment réfléchir la flèche part et j’entends le bruit qu’elle fait lorsqu’elle entre dans l’animal. Je sais que je l’ai touché et ensuite je vois la flèche bien plantée dans son flanc dans la zone mortelle.
Néanmoins le sanglier accélère et disparaît dans les sous-bois, je sonne l’action et attend que la traque arrive. 45 longues minutes d’incertitude après, les traqueur et leurs chiens trouvent l’animal à 100 m de l’endroit du tir, il se lève péniblement et charge ses agresseurs, il sera servit par un coup de fusil et deux coups de dague. Malgré tout la flèche avait bien couché l’animal.
C’est un beaux mâle de 75 kg et je suis fier comme un coq de mon premier grand gibier, qui est en plus le seul de la journée de la chasse. Et je suis bien heureux de pouvoir confirmer les propos de Pierrot lors du briefing qui disait “Les chasseurs à l’arc lorsqu’ils tirent, c’est pour tuer” ! Malgré tout la flèche avait bien couché l’animal. Merci à tous qui ont fait de cette journée de chasse un moment inoubliable pour moi !

Jean-Wulf SOMMER, novembre 2014

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