ROUVRES rouvre aux archers CAF, le 3 octobre 2014 !

Le faisan sauvage à Rouvres, octobre 2014

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Comme les druides choisissaient le « ROUVRE » (espèce de grand chêne à feuilles caduques et à glands non pédonculés-Quercus petraea-) pour ses bois sacrés, et n’accomplissaient aucune cérémonie religieuse sans son feuillage, les archers CAF choisissent ROUVRES pour ses plaines vallonnées, sacrées elles aussi, parsemées de jachères, sous la houlette du druide Hubert, à la fois Vate, autrement dit devin qui interroge la nature et préside aux sacrifices (minimes pour les Phasianis), et Druide autrement dit celui qui professe l’éthique ou philosophie morale (Au moment du rond… « je vous rappelle que le sacrifice de votre voisin est proscrit… »).

Hubert et ses hommes de conviction qui sont l’objet d’honneurs extraordinaires… Mais pas de ceux de Laurent Perrier, façonnent depuis plus de 15 ans ce territoire avec abnégation et engagement. Qu’ils en soient remerciés ici-bas.
Venir à ROUVRES c’est comme entrer en religion tant la saveur d’une chasse aux faisans naturels est sans commune mesure avec le fait d’aller tirer de la cocotte…

Contrairement à toute logique, « ROUVRE » du verbe rouvrir (« ouvrir de nouveau ») a pour substantif dérivé réouverture (et non rouverture)… Alors que le verbe réouvrir n’est pas reconnu par l’Académie, ROUVRES est reconnu dans le monde de l’archerie comme un des meilleurs spots franciliens. Parlez-en aux archers CAF qui avaient répondu présent l’année dernière.
En ce premier vendredi qui suit l’ouverture, Hubert rouvre ROUVRES donc à quelques privilégiés pour une journée qui se conjuguera avec pur bonheur et bonne humeur.
Pour la réouverture du territoire, cela en « fût » une ! Un non, plutôt 560 (je parle de « fût »). Les chiffres sont impressionnants. Je vous les livre d’un trait… Imaginez… 560 flèches tirées, 600 oiseaux, au bas mot, parce qu’au bout de deux traques on ne compte plus… Sauf, les consommables consommés. Caroline nous avait pourtant alertés… « Prévoyez large ». La réalité est au-delà. La deuxième traque de l’après-midi se soldera pour la plupart d’entre nous par un cessez le feu… Faute de munitions !

Douze traques organisées dans la journée, déplacements en covoiturage avec chauffeur (… Tous dans le camion… Une proximité olfactive certaine… Des secousses… Des difficultés en côte…), trois auxiliaires canins (dont un caniche ! surprenant oui mais efficace), deux traqueurs, un ramasseur de traits (racé comme un vrai pur-sang dixit Hubert.. Trait/Pur-sang… On est au pays des chevaux), sous un soleil… de flèches, pardon de plomb !
Et le résultat, me direz-vous ? Un vrai moment de convivialité !
Des loupés, des ratés, des frôlés, des effleurés (on entend vraiment la flèche toucher les plumes), des déplumés qui volent toujours, un touché qui bascule… Qui fait le mort… Et qui s’enfuit à pattes, et Régis qui court… Moins vite. Enfin, un prélevé.
Prélèvement opéré lors de la dernière traque de la matinée. L’oiseau décolle d’un sorgho, plein travers, la flèche décochée le traverse entièrement. Emotion de l’archer et joie indescriptible… Le premier faisan à l’arc pour un habitué du sanglier. Félicitations à Régis comme il se doit ! Facile, dira-t-il… Tu vises le pou, comme pour le sanglier !
Coquine, la chienne d’Hubert coincera un lièvre dans une parcelle de switchgrass… Pour la photo du tableau, avant le verre de l’amitié qui conclura cette journée.

Un dernier conseil… Ne ratez pas la prochaine journée du 23 novembre prochain, cela vous laisse un peu de temps pour (re)constituer vos stocks de flu-flu.
Je vous laisse… Je m’y colle… Aux plumes et j’abandonne celle que j’ai pris pour être votre narrateur !

Pour le mot de la fin, je vous livre ceux choisis d’Hubert :
– William… Un pouillard… (pour comprendre il fallait être présent l’année dernière),
– Béret… Aligne-toi, (béret rouge selon l’organisateur, noir selon le propriétaire et depuis toujours !),
– Avancez à droite, Reculez à gauche (pas facile à appliquer individuellement, collectivement c’est pire !!),
– Double-le…, (facile à dire !) (un anonyme : on n’a plus vingt ans pour tirer deux coups d’affilée)
– Un(e) anonyme : On traque en « U » ? Ca ressemble à un « U » ça ?,
Perdue ! (à propos d’une flèche dont la probabilité de récupération est nulle), Perdue aussi !, et allez… Encore une !

Philippe LACRUCHE, octobre 2014

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