De retour d’Afrique du sud

Le voyage de François en Afrique du Sud
 

Nous étions partis Catherine, Christian, un ami de 30 ans, et moi pour un séjour de chasse, mixte arc et carabine, en Afrique du Sud avec Matthieu Mairesse de l’agence SABLE SAFARI.

Le premier jour, tir de vérification des carabines et décoche de quelques flèches pour contrôle, présentation de nos guides, pisteurs et chauffeur (Franck, guide et pisteur, sera le mien durant tout le séjour), puis départ à la chasse. Nous partons donc tous ensemble dans un 4×4 qui nous déposera Franck, Catherine et moi sur une petite colline d’où nous commencerons notre prospection. Au bout de plusieurs minutes nous sommes au contact du premier groupe d’animaux constitué d’Impalas et d’un beau Gnou bleu. Franck me laisse tenter ma première approche. Les animaux se déplacent devant moi, doucement, et disparaissent derrière une cassure de terrain. Je poursuis ma progression puis me fais surprendre par ces animaux, qui étaient passés de droite à gauche, sans que je ne les vois, et me retrouve à environ 15 à 18 mètres du gnou plein travers, mais le flanc protégé par les buissons. Celui-ci ne va pas tarder à me repérer et partir sans que je puisse lever mon arc. Je décide de poursuivre car les animaux ne sont pas partis trop vite. Je parcours environ 500 à 700 mètres derrière le troupeau, tente une nouvelle approche, mais je serais repéré par une femelle impalas qui était un peu en retrait. Je retourne sur mes pas et retrouve Catherine et Franck qui n’avaient pas bougé, belle mise en condition. Nous allons enchainer les tentatives d’approche durant quatre jours avec de nombreuses presque occasions de décocher, mais branches gênantes, saut de vent, femelles ou espèces que je ne voulais pas tirer, guetteurs que je n’avais pas vu, etc… m’empêcheront de concrétiser.

Lors d’une sortie de fin d’après midi, nous allons, Franck et moi, tenter plusieurs approches difficiles en milieu plus ouvert sans réussite non plus. Puis nous allons repérer un troupeau de Damalisque qui marche sur une coulée que nous avions repéré et qui ramène à la piste. Je décide d’essayer de les devancer, nous faisons un détour et arrivons à quelques mètres de la coulée, patientons quelques minutes mais rien. Franck me dit qu’il y a un point d’eau plus loin sur la piste, nous continuons donc dans cette direction. Alors que nous sommes à découvert, nous apercevons le groupe d’animaux qui ce dirige vers nous. Nous nous plaquons au sol et rampons sur une quinzaine de mètre, jusqu’à un petit buisson derrière lequel nous nous agenouillons. La coulée passe à environs 15 m, je me tiens prêt. Franck me dit que le mâle est à l’arrière du troupeau. La première femelle nous dépasse, s’arrête, le reste de la troupe s’arrête également, la tension monte. Elle nous regarde, démarre, fait quelques mètres, s’arrête, nous regarde, fais demi tour et repart d’où elle vient avec le groupe. Superbe moment !

Tentative sur l’antilope sable. Cette après-midi nous sommes accompagnés de Roann, fils du propriétaire, de Matthieu, Christian, Catherine, du pisteur Joseph et du chauffeur, qui doivent nous servir de rabatteurs, car les antilopes sont dans une partie de plaine et ne veulent pas en sortir, après plusieurs tentative. Matthieu et Roann décident de me faire un affût. Ils appellent d’autres ouvriers du camp pour la confection de cet affût qui prendra le reste de la soirée.
Nous allons passer la journée du lendemain à patienter sans que les antilopes ne passent à portée. Seul un babouin va venir deux fois et me repérer à chaque fois que je vais me mettre en position pour essayer de le flécher.

Ce fût un très bon voyage avec, malheureusement pour moi, pas de réussite à l’arc, malgré de superbes approches et de stratégie mise en place avec Franck, merci à lui. Je terminerai mon séjour à la carabine. Merci à Matthieu et à Franck, ainsi qu’à toute l’équipe du camp, pour nous avoir fait passer un excellent séjour dont 7 jours de tentative d’approche à l’arc.

N°2 : Clin d’oeil à Matthieu.

François FAUCHON, septembre 2014

Mon premier brocard à l’approche

Le chevreuil de Laurent BESSON
 

Arrivée samedi midi et séjour de 15 jours à la Guirandole, en limite Dordogne Périgord.
Le gîte est top et le territoire aussi : 140ha d’un seul tenant. Le gîte est tout au milieu du territoire de chasse. 3 étangs avec des souilles autour, du ragondin et du renard au dire du propriétaire. Pas mal de coteaux avec des repousses de pin.

Le propriétaire est un ancien technicien de l’ONCFS, donc il a su aménager le territoire.

Donc petit tour hier soir ou j’ai rien vu et ce matin décollage à 5h30.

J’ai fait les rangées de pin tranquillement, soigneusement.
D’abord éventé par un très gros brocard, j’en croise un autre au détour d’une allée.
J’arme, me met à genou et le vise.
J’attend qu’il se décale un peu pour que la boîte à air soit découverte.
Je lui envoie une flèche à environ 20 m. Il semble surpris puis me voit et part en courant.

Grosse trace de sang à l’endroit ou il est tiré.
J’attend 20-25 mn et remonte le sentier qu’il a emprunté et qui rentre dans le bois, pas de mal à suivre sa trace il y a une traînée de sang bien nette.
Je fait une quarantaine de mètre et le trouve mort au pied d’un arbre.

A la découpe les deux poumons sont littéralement hachés pourtant je n’ai pas retrouvé la flèche à l’intérieur et il y a un trou de sortie.

Donc premier chevreuil à l’approche et à l’arc pour moi.
Il me reste deux bracelets de sanglier et 2 semaines pour les fermer, du ragondin et du renard.
Malheureusement plus moyen d’avoir de bracelet de chevreuil c’était le dernier !

Je recommande le gite (www.gite-guirandole.fr), le concept est sympa pour qui part en famille. Car sans prendre la voiture on peux aller chasser, être de retour pour le petit déj, passer la journée à faire pêcher les gamins par exemple, et y retourner le soir.

Matériel utilisé : Arc bowtech carbon knight, flèche easton powerflight, et lame rage broadhead.

Laurent BESSON, Août 2014

Une chance au rattrapage…

Le chevreuil de Cédric GELARD
 Je suis à la chasse depuis presque deux semaines en Normandie, sur mon territoire de battue. J’ai un bracelet de chevreuil et une autorisation de tir du sanglier. Je connais bien le territoire, surtout pour les battues d’hiver à la carabine mais je le chasse aussi l’été à l’arc depuis 4 ans.

J’avais mis en place mon treestand avant l’ouverture de juin, au bois, sur une coulée de battue donnant sur une grande plaine plantée en orge (je sais les chevreuils ne sortent pas dans l’orge, ni dans le blé barbu ! Mais l’orge ça se coupe tôt et ils sortiront sur les repousses du chaume dès le 14 juillet, et puis en 2011 j’ai tué à ce poste !).

Premières séances d’affût à la mi-juillet, rien ne passe sous mon tree stand. Je le déplace vers une coulée qui me semble plus favorable car j’ai vu un brocard et sa chevrette sortir en plaine par celle-ci.

Je fais venir un jeune brocard au Buttolo mais je n’arme pas assez tôt et il m’évente sous le tree stand avant que j’ai pu le tirer : première occasion manquée.

Je déplace à nouveau mon treestand pour le positionner dans une grande futaie claire de gros chênes et de charmes. Premier soir, rien. Deuxième soir à 20h50, j’entends derrière moi un animal qui marche dans les feuilles, mais au bruit je n’arrive pas à distinguer s’il s’agit d’un sanglier ou d’un chevreuil. Je ne me retourne pas et le laisse apparaitre dans mon champ de vision sur ma gauche à quelques mètres du treestand. C’est un beau brocard, il est volontaire mais méfiant, il contourne le treestand et va se présenter de profil à moins de 10 mètres, lorsqu’il lève le nez, hume l’air, m’évente et démarre au galop. Il s’arrête à 20 mètres environ et se retourne pour essayer de sentir ce qui l’a effrayé. Je le décoche presque de cul mais ma flèche passe au-dessus (ce soir-là j’avais repris mon recurve car il m’avait semblé que je ne tirais pas trop mal avec à la cible !). Deuxième occasion manquée et parfait exemple de tout ce qu’il ne faut pas faire, c’est-à-dire tirer un animal qui vous a éventé et qui s’enfuit, et ce même s’il s’arrête. Dans ces circonstances je sais qu’il ne faut pas tirer et pourtant je tire à chaque fois et je rate toujours.

Quelques soirs plus tard, je reviens sur ce même treestand que j’ai eu la flemme de déplacer. Je sais que le brocard que j’ai manqué ne reviendra pas, mais on est en période de rut ; alors peut-être un autre… Rien ne se passe, jusqu’à 9h20, heure à laquelle j’entends des pas rapides sur les feuilles et je vois apparaitre, venant presque droit vers le treestand, le rêve de ma vie de chasseur à l’arc : un beau sanglier de 80 kg. En une demie seconde, dans ma tête c’est gagné, ce sanglier vient tout droit vers sa mort. J’ai mon compound, il va venir à 15 mètres devant le treestand, il est déjà mort. Et en effet il arrive à 15 mètres devant le treestand et va se rouler au pied d’un sapin. J’attends qu’il passe derrière un gros chêne située entre lui et moi qui me permettra d’armer sans être vu. Ça y est sa tête me semble derrière le chêne. J’arme, et là… Le sanglier fait un bond se retourne et part au trot. Je le décoche à la course mais ma flèche passe juste derrière. Même punition, même motif : Troisième occasion manquée. Je croyais que les sangliers ne voyaient rien. J’en suis pour mon compte.

Pendant quelques jours je chasse avec un auto-grimpant pour essayer de découvrir de nouvelles coulées et de nouveaux brocards (je suis fainéant mais quand même…) ; sans succès. Puis, sur les conseils de mon épouse, je décide de rechasser depuis mon treestand fixe mais le matin. J’ai remarqué que parfois le même treestand ne donne pas le même résultat le matin et le soir. Me voilà donc installé au lever du jour (vers 6h15/30) sur ce treestand où j’ai déjà loupé deux fois. Rien ne se passe pendant la première demi-heure, lorsqu’enfin j’entends tousser deux fois à moins de 100 mètres. C’est un brocard j’en suis certain et il vient vers moi. J’aperçois à 50 mètres environ un mouvement orange, à travers les branches d’un petit taillis. Il marche et il vient. C’est là que tout s’entrechoque dans la tête du chasseur à l’arc : J’avais raté mes trois derniers animaux parce que je n’avais pas armé assez tôt, il ne faut pas que je refasse la même erreur ; et en même temps je ne sais pas combien de temps je peux tenir armé avec mon compound, je n’ai pas l’habitude… En plus le chevreuil semble prendre une trajectoire qui va le faire passer derrière moi. Je risque donc d’avoir très peu d’angle pour tirer avant d’être bloqué par le tronc de mon arbre.

Comme le chevreuil est dans un taillis relativement dense et qu’il va ensuite rentrer dans une partie de futaie totalement claire, je tente le tout pour le tout et je me lève doucement (cela me donnera plus d’angle pour tirer presque derrière moi) tout en armant mon arc. Et là, miracle ! Le chevreuil ne part pas. Il avance encore de quelques mètres mais sa trajectoire va en effet le faire passer derrière moi. Il s’arrête de profil entre deux petits arbustes qui le cachent partiellement. Il est loin et la fenêtre de tir est minuscule. J’ai très peu d’angle et mon bras d’arc est presque bloqué par le tronc du chêne de mon treestand mais c’est maintenant… Ou bien je risque de le voir s’éloigner derrière moi et de ne plus pouvoir le tirer (comme toujours c’est à posteriori que l’on peut décomposer cet enchainement qui mène à la décision de tir car dans l’action tout s’entrechoque et seuls les automatismes fonctionnent).

Je le décoche donc dans cette minuscule fenêtre de tir sans véritablement pouvoir « pick the spot » tant il est loin, et là, bonheur suprême, je vois l’encoche lumineuse le traverser et surtout j’entends le « tchac » caractéristique de l’atteinte. Il démarre au galop sur 15 mètres vers mon tree stand, le dos arqué, puis s’arrête et tend vers l’arrière sa patte arrière droite, comme s’il voulait s’étirer. Il refait quelques pas, tourne sur lui-même et s’effondre. Il meurt à vingt mètres de moi, à vue, en moins de 2 minutes.

J’ai tiré ce brocard à 27 mètres (pris au télémètre). Je n’ai donc pas fait honneur à la devise des chasseurs à l’arc « toujours plus près » mais parfois, on fait ce qu’on peut. Il est mort à 25 mètres de l’Anschuss en moins de 2 minutes. Le plus surprenant est que mon atteinte n’était pas bonne : dans l’abdomen très en arrière presque à la limite du cuisseau mais juste sous la colonne vertébrale. Je pense que ce qui a provoqué une mort si rapide malgré cette mauvaise atteinte, c’est la largeur incroyable de la blessure provoquée par la lame articulée Rage Xtrème (presque 10 cm). J’avais déjà constaté cela l’année dernière mais sur une atteinte aux poumons. Ces lames sont vraiment létales.

Voilà donc un chevreuil rattrapé « sur le fil », après trois occasions manquées, suite pour au moins deux d’entre elles à des erreurs grossières. C’est un peu un tir de raccroc, mais ça sauve ma saison d’été à l’arc et ça fait quand même très plaisir. En plus, cerise sur le gâteau, c’est une belle tête bizarde. La chasse à l’arc, c’est et ça reste passionnant quoi qu’il arrive.

Cédric Gélard, août 2014

Dernière flèche

Le sanglier de Philippe LACRUCHE

Propriété El Cosi, au nord d’Alicante, le 10 mai 2014

Arc compound QUEST, modèle ROGUE, puissance 60 livres.
Flèche carbone, lame ZWICKEY Cliff 175 gr
Distance de tir 17 mètres depuis tree-stand à 4 mètres de hauteur, sur animal au pas, 3/4 arrière.
Flèche pénétrant 3/4 de sa longueur, non sortante (aucune trace de sang)

Distance de fuite 20 mètres, l’animal se couche sous le dévers d’un talus, à l’ombre.
En visuel pendant plus de 2 heures, il se relève plusieurs fois, se recouche, souffle énormément par moment.

-Dérangé par une compagnie de femelles suitées, il se relève et part dans la végétation. Je le perds de vue, la nuit tombe.

Recherché le lendemain matin, aucune trace de sang (flèche non sortante), il avait fait 15 mètres pour se recoucher sous le même talus.

Poids estimé une centaine de kilos (pas de balance). Selon le taxidermiste espagnol qui a préparé le trophée, il serait médaille d’argent ou proche de la médaille !

Philippe LACRUCHE, Juillet 2014

CAF au JT d’Yvelines Première

Lors de la JFO du 17 mai 2014, une journaliste de la télévision locale « Yvelines Première » avait fait le déplacement sur le site de Marly-Le-Roi, afin de faire un reportage sur la chasse à l’arc.

Le reportage se trouve sur le site internet d’Yvelines Première :
http://www.yvelines1.com/le-journal/journal-jeudi-12-juin/
Ou en cliquant sur l’image ci-dessous
Placez le curseur de la vidéo à 12’59” pour aller au début du reportage CAF

Sébastien LE MEUR, juin 2014

Challenge 2014. Grand cru Château La Pompe !

Le challenge 2014

Cliquez sur l’image pour accéder à la galerie photo

Le challenge s’est déroulé une fois de plus dans la bonne humeur, la joie, les rigolades, le soleil et… la pluie ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette année nous avons été copieusement arrosé. Heureusement cela n’a pas gâché la fête, bien au contraire. Outre un questionnaire rondement ficelé, et digne d’une épreuve de Brevet grand gibier, Michel Legoux nous a préparé un parcours aux petits oignons, que vous avez tous appréciés. Les scores s’en sont d’ailleurs ressentis par rapport aux années précédentes, puisqu’il n’y a eu qu’un seul 25/25 !

Le village archerie et les animations extérieures ont agrémenté l’après-midi. Nombreux sont ceux qui sont repartis en découdre à nouveau avec le parcours, à croire qu’ils avaient une revanche à prendre avec eux-mêmes. Ou bien peut-être était-ce pour se préparer à l’approche du chevreuil qui ouvrait le WE suivant.

Pour terminer cette journée, nos amis Percherons se sont enfin fait coiffer au poteau, ou plutôt au pied du drapeau, par notre seul représentant des pompiers de Paris. Après plusieurs années de règne, il était temps que ça change !

Enfin je tiens à remercier tous ceux qui nous aident afin ce que cette journée se déroule dans d’excellentes conditions. Michel Legoux dans un premier temps pour le questionnaire et le parcours. Tous nos partenaires qui offrent les récompenses, tous ceux qui ont mis la main à la pâte, plusieurs semaines en amont pour préparer, la veille pour tout installer, et le jour J pour animer le challenge.

Rendez-vous en 2015, même samedi, même heure, mais sans la pluie !

Sébastien LE MEUR, juin 2014

Première sortie de la saison…

La journée devait se passer en deux temps : le matin entretien et réparation sur des miradors etLe brocard de Christian BARDINI l’après-midi billebaude le long des étangs pour tenter de me mettre en confiance en fléchant unragondin.

Après une bonne heure de marche, le seul ragondin aperçu nageait au beau milieu d’une pièce d’eau….

Malheureusement hors de distance de tir.

La température étant montée assez sensiblement,
je décide de rester à l’affût sur un mirador de battue aménagé en tree-stand. Le soleil perçant
la futaie rend vite la position inconfortable et après trois- quart d’heure, et bien que
l’horaire ne semble pas propice, je décide de tenter une approche.

Longue et belle promenade dans la relative fraîcheur du sous-bois. Avant d’emprunter un
chemin qui longe une sapinière séparée d’une grande plaine de hautes herbes par un mince écran d’arbustes, je ralentis ma progression et je retiens chaque pas pour progresser le plus silencieusement possible.

Effort récompensé car je surprends un jeune brocard au gagnage dans le découvert.

Une rapide observation à la jumelle pour constater qu’assez chétif de corps et avec des bois sans andouillers, ce brocard ne manquera pas au rût qui commence dans un mois et demi.

A partir de maintenant, chaque pas supplémentaire  sans le mettre en éveil sera vécu comme une première victoire.
Pendant ma progression et alors qu’après avoir soigneusement vérifié le sens du vent, et en espérant qu’il soufflera dans la même direction, la température dans la plaine étant certainement très différente, le brocard s’est rapproché relevant rarement la tête ce qui m’a grandement facilité la tâche.Arrivé à l’extrême limite de la végétation et ne pouvant plus progresser je vérifie la distance, l’animal est à 16m et légèrement de trois-quart arrière. Les circonstances me paraissent idéales pour décocher ma flèche.Ensuite tout va très vite… Et très lentement, car il faut encore lever l’arc, le bander et maîtriser ma respiration pour libérer la flèche sans à-coup.

Tout cela se fait assez machinalement et il me semble entendre l’impact de la flèche, la réaction du chevreuil me faisant penser que la flèche est bonne.

…. Attendre encore avant d’aller vérifier le tir, car le brocard s’est enfui en direction d’une haie qui l’a caché à ma vue ensuite.

Des gouttes de sang dans les hautes herbes semblent indiquer une atteinte sérieuse et ma recherche est grandement facilitée par une trace d’herbes pliées sans équivoque.

A 80m environ derrière la haie, je retrouve mon brocard couché avec une atteinte dans les parties vitales…. Un grand ouf de soulagement! Pour un tir réussi et une belle action de chasse…. Mais surtout pour ne pas avoir blessé.

Promis si je revois le ragondin et que sa chasse est concluante, je vous en envoie le récit !

Matériel : arc à poulie de 65 livres et une flèche avec bi-lame Broadheads.

 

Christian BARDINI, Juin 2014

Salon de la chasse et de la Faune sauvage 2014

Salon de la chasse et de la Faune sauvage 2014

Pour la 3ème année, le salon de la chasse et de la faune sauvage se déroule sur l’Ile Aumône à Mantes-La-Jolie. Le temps de Rambouillet et les sorties de parking à l’aide d’un tracteur sont donc bien loin désormais.

Cette année notre administrateur François FAUCHON a repris la gestion du salon en collaboration avec Michel LEGOUX. La FFCA passe désormais à CAF le flambeau, même si la partie administrative reste du ressort de la fédé.

Outre notre stand habituel en intérieur, nous avions à nouveau un pas de tir au bout de salon. L’année dernière, la demande pour faire du tir 3D a été tellement forte que nous avons ouvert cette année un pas de tir sur nos animaux favoris. Ce n’est donc pas un, mais deux, pas de tirs que nous avions à gérer, car l’ArcTrap était aussi présent. Et avec un soleil plutôt radieux sur ces 4 jours, les animations n’ont pas désempli du WE. Plus de 600 tireurs sont venus tester le tir à l’arc, certains pour la première fois, d’autres afin de reprendre contact avec cette arme en vue de chasser à l’arc.

Comme à chaque salon, les contacts ont été nombreux, quelques adhésions et inscriptions au JFO ont été réalisées. Nous terminons donc le salon sur un bilan positif.

Un grand merci à tous ceux qui sont venus prêter main forte pour le montage, la tenue du stand et des pas de tir. Et croyez-moi, il faut être en forme pour assurer la cadence de tir des enfants et des moins jeunes qui s’enchainaient sur les animations !

Sébastien LE MEUR, avril 2014

Devenir conductrice de chien de sang…

Mon intérêt pour la chasse est assez récent puisqu’il date de 2008…

Au gré des enseignements que j’ai reçu, la recherche au sang c’est avérée une évidence : Laisser un animal blessé dans la nature est pour moi inconcevable, de plus, en tant que chasseur à l’arc, je sais la difficulté de flécher un animal.
Ainsi si il a été touché, et sachant que nous devons le laisser aller se remiser en paix, la recherche au sang devient toute naturelle !

Donc, il y a 2 ans, j’ai débuté le parcours du combattant pour devenir conductrice de chien de sang agréée. Agréée signifie que j’ai fait un stage de formation (pour ma part à l’UNUCR : Stage intensif de 3 jours, avec théorie et pratique) et qu’à la fin de l’entrainement de ma chienne j’ai validé nos formations par le passage d’une épreuve spécifique.

Mais avant cette épreuve finale, j’ai :
– D’abord suivi plusieurs conducteurs chevronnés.
– Ensuite acquis ma chienne, une Teckel à poils durs (un petit modèle dans le standard de la race) répondant au doux nom d’Hélice.
– Puis commencé la pose des pistes artificielles…

La 1ère piste a été courte : Une piste de croquettes dans mon jardin… La chienne avait à peine 3 mois, elle a trouvé très sympa de voir des croquettes dehors, et ça n’a duré que quelques secondes !!!
La 2nde et la 3ème piste ont été faite avec une peau de sanglier trainée sur une centaine de mètres, toujours dans le jardin. La première un peu confuse, Hélice sentait bien quelque chose, mais ne savait pas trop ce que je lui demandais, une fois la peau trouvée, et après avoir joué avec, ça a été plus clair dans sa tête de petit chien, et elle a été beaucoup plus vite sur la suivante !

Après quelques tâtonnements sur le choix du type de piste artificielle : sang tamponné (1/4 de litre de sang de sanglier tamponné au sol sur un peu plus d’1 km en fin de formation), ou semelles traceuses (support fixé aux pieds du marcheur contenant des pieds de sangliers, toujours sur la même distance, voir photo). On me conseille les semelles traceuses, et je m’y tiendrai jusqu’au bout !

Semelles traceuses avec pattes de petit sanglier
 

Mes enfants vous diront que la galère des pistes a commencé ! Il est vrai que par tous les temps, aller marcher dans la forêt avec des semelles qui équivalent à porter des talons hauts, tant l’équilibre est précaire, est une vraie sinécure !!! Pendant que ma fille (qui a été la plus fidèle aide) me suivait avec les semelles aux pieds, je marquais notre chemin avec papier toilette et craie pour que nous sachions où passait notre piste, le tout avec un traceur GPS pour en connaitre la longueur… Les premières fois (jusqu’à 6 mois environ) nous posions le matin et emmenions la chienne en fin d’après-midi. Ensuite nous posions la veille, et Hélice faisait la piste le lendemain (à environ 20h d’écart, comme à l’épreuve) et cela tous les 10 jours en moyenne.

Nous avons rencontré 2 grosses difficultés avec notre Teckel qui ne voulait pas envisager l’idée qu’un chemin peut se traverser, et nous avons fait sur de nombreuses pistes des pas de fourmis sur chaque chemin à franchir afin qu’elle finisse par passer de l’autre côté en ligne droite, et un jour c’est arrivé !!! Dans le même concept, les virages n’étaient pas prévus dans son schéma perso de recherche… Nous avons donc fait de nombreuses pistes avec beaucoup de lacets ! Et idem c’est venu petit à petit !

En septembre dernier (Hélice a 1 an, l’âge minimum pour la présenter, et c’est la dernière session de la saison) nous avons donc tenté une première fois l’épreuve dans l’Oise, mais c’est un échec, nous avons eu 3 rappels pour avoir dévié de la piste, 2 maxi sont autorisés, le 3ème est éliminatoire !
Nous avons été les concurrents qui étions allés le plus loin, mais sans plus de succès que pour les autres. Aucun des candidats présentés ce jour-là n’a réussi !

Nous devions reprendre l’entraînement…

Cet hiver nous avons fait une pose de 3 mois car les conditions climatiques (particulièrement pluvieuses) ont eu raison de notre enthousiasme ! Le marquage au papier toilette et à la craie est totalement biodégradable… Et une simple grosse pluie suffit à tout effacer, alors faire des pistes à l’aveugle ça peut être bien de temps en temps, mais à chaque fois… !

Pour la reprise, Jacques TARAVELLIER, mon mentor dans cette discipline, a eu la gentillesse de poser pour nous plusieurs pistes, que nous avons pu faire à l’aveugle, comme en condition d’examen.
Hélice, lors de cette reprise a eu le déclic ! Elle a quasi fait un sans-faute, et en jouant avec la peau en fin de piste, je pense qu’elle a compris le côté ludique de cette activité, qui au final est toujours récompensée, quand on trouve la peau, par une friandise délectable ! Les pistes suivantes (posées par Jacques TARAVELLIER et Claude-Yvon STEINER) ont été faites par la chienne dans le même esprit, elle était prête à se représenter à l’épreuve !

UN TRES GRAND MERCI à vous deux ainsi qu’à tous ceux qui m’ont apporté leur aide précieuse pour arriver au bout de ce challenge !

Samedi 12 avril 2014 c’est le jour J, nous repassons l’épreuve.

Cette fois c’est en Mayenne que nous allons, levé 4h du matin pour être sur place à 8h30…

Nous passons à notre tour après le déjeuner, en avant-dernier, les 2 autres candidats du matin ayant échoué !!! La pression est à son maximum (en plus j’ai le tract, comme à tous les examens que j’ai passé, l’âge n’a malheureusement pas arrangé les choses !)

L’épreuve démarre, Hélice trouve la piste (elle doit trouver le départ toute seule, dans un angle donné), et elle va plutôt bien. On me reproche de trop parler à la chienne, normal mon stress est immense, et dans ce cas je cause (!!!)
Il faut faire 3 virages et éventuellement trouver 2 reposées, puis la peau, le tout sur 1 ,022 km…
J’évite quelques départs sur des voies chaudes, elle fait 2 virages et je vois une reposée que la chienne a marqué (chouette, à l’entrainement elle les marque rarement !)… Dans mon dos un juge me dit doucement : Pas d’inquiétude la chienne va aller au bout… Merci ! ça apaise un peu ! 3ème virage… Et effectivement après 1h30 de pistage, la chienne trouve la peau sans n’avoir fait aucune faute, nous n’avons pas été rappelées !!!

C’est la libération !!! Une fois les formalités administratives remplies, je vais être conductrice agréée (UNUCR, puisque c’est à cette association que j’ai choisi d’adhérer).

Il aura fallu 2 ans de travail, dont 1 an et demi avec la chienne pour arriver à ce résultat. Oufffff ! Nous y sommes !!!!!

Presque… Car il reste encore une étape cruciale : La transition de l’artificiel au naturel… Etape à ne pas rater pour que la chienne comprenne ce que l’on attend d’elle en définitive.
L’idéal : Une recherche du lendemain pour un sanglier blessé que l’on a toutes les chances de retrouver (vivant ou mort), sur une distance assez longue (qui corresponde à l’entrainement, trop près ne serait pas représentatif de ce qui a été appris).
Ensuite pour la première année, il est souvent conseillé de ne pas rechercher de chevreuil (dont l’odeur est très appétente), voire de faire une saison complète uniquement pour des sangliers afin de confirmer les acquis du chien.

A suivre… !

Hélice et Caroline

Caroline BÖHLE, Avril 2014

La Belle Mordorée …

La bécasse de Jean-Marie LUCIA

Vendredi 08/02/2014,

Rendez-vous était donné aux membres de l’ACAN pour une chasse au chevreuil en forêt communale d’Evreux.
A 09h00, l’équipe est au complet, nous sommes 5 pour cette dernière journée de chasse sur ce massif.

14 h 30, nous attaquons la dernière traque, je décide de prendre la pente et de laisser mon copain et sa chienne un peu plus haut sur le plateau.

Alors que nous marchons tranquillement, ma chienne se met à l’arrêt à une bonne vingtaine de mètres de moi. Je me rapproche délicatement d’elle et arrivé à sa hauteur je scrute les feuilles devant elle mais rien.

Petit à petit, j’écarte mon cercle d’observation et alors que mon regard se pose sous une petite touffe de ronces claires, une tache blanche attire mon attention.

Je cherche à distinguer la forme mais rien, c’est elle ou pas, je cherche le détail qui me confirmera mes pensées quand d’un coup je vois son oeil et là elle se dessine sur les feuilles, ses courbes m’apparaissent distinctement.

Au fur et à mesure où elle se dessine sur son tapis de feuille, l’arc monte, s’arme, puis la décoche et le floc de la délivrance, la flèche est bonne….

Avant d’aller chercher la belle, je tombe à genoux et hurle de bonheur au milieu du bois.

Je me relève et vais la chercher, je suis comme un môme…. C’est ma première bécasse à l’arc…..

Mon copain immortalise le moment au milieu du bois, en me disant que cette saison est vraiment magnifique pour moi….

Je la tire à environ 8 m.

Jean-Marie LUCIA, Février 2014