Salon de la chasse et de la Faune sauvage 2014

Salon de la chasse et de la Faune sauvage 2014

Pour la 3ème année, le salon de la chasse et de la faune sauvage se déroule sur l’Ile Aumône à Mantes-La-Jolie. Le temps de Rambouillet et les sorties de parking à l’aide d’un tracteur sont donc bien loin désormais.

Cette année notre administrateur François FAUCHON a repris la gestion du salon en collaboration avec Michel LEGOUX. La FFCA passe désormais à CAF le flambeau, même si la partie administrative reste du ressort de la fédé.

Outre notre stand habituel en intérieur, nous avions à nouveau un pas de tir au bout de salon. L’année dernière, la demande pour faire du tir 3D a été tellement forte que nous avons ouvert cette année un pas de tir sur nos animaux favoris. Ce n’est donc pas un, mais deux, pas de tirs que nous avions à gérer, car l’ArcTrap était aussi présent. Et avec un soleil plutôt radieux sur ces 4 jours, les animations n’ont pas désempli du WE. Plus de 600 tireurs sont venus tester le tir à l’arc, certains pour la première fois, d’autres afin de reprendre contact avec cette arme en vue de chasser à l’arc.

Comme à chaque salon, les contacts ont été nombreux, quelques adhésions et inscriptions au JFO ont été réalisées. Nous terminons donc le salon sur un bilan positif.

Un grand merci à tous ceux qui sont venus prêter main forte pour le montage, la tenue du stand et des pas de tir. Et croyez-moi, il faut être en forme pour assurer la cadence de tir des enfants et des moins jeunes qui s’enchainaient sur les animations !

Sébastien LE MEUR, avril 2014

Devenir conductrice de chien de sang…

Mon intérêt pour la chasse est assez récent puisqu’il date de 2008…

Au gré des enseignements que j’ai reçu, la recherche au sang c’est avérée une évidence : Laisser un animal blessé dans la nature est pour moi inconcevable, de plus, en tant que chasseur à l’arc, je sais la difficulté de flécher un animal.
Ainsi si il a été touché, et sachant que nous devons le laisser aller se remiser en paix, la recherche au sang devient toute naturelle !

Donc, il y a 2 ans, j’ai débuté le parcours du combattant pour devenir conductrice de chien de sang agréée. Agréée signifie que j’ai fait un stage de formation (pour ma part à l’UNUCR : Stage intensif de 3 jours, avec théorie et pratique) et qu’à la fin de l’entrainement de ma chienne j’ai validé nos formations par le passage d’une épreuve spécifique.

Mais avant cette épreuve finale, j’ai :
– D’abord suivi plusieurs conducteurs chevronnés.
– Ensuite acquis ma chienne, une Teckel à poils durs (un petit modèle dans le standard de la race) répondant au doux nom d’Hélice.
– Puis commencé la pose des pistes artificielles…

La 1ère piste a été courte : Une piste de croquettes dans mon jardin… La chienne avait à peine 3 mois, elle a trouvé très sympa de voir des croquettes dehors, et ça n’a duré que quelques secondes !!!
La 2nde et la 3ème piste ont été faite avec une peau de sanglier trainée sur une centaine de mètres, toujours dans le jardin. La première un peu confuse, Hélice sentait bien quelque chose, mais ne savait pas trop ce que je lui demandais, une fois la peau trouvée, et après avoir joué avec, ça a été plus clair dans sa tête de petit chien, et elle a été beaucoup plus vite sur la suivante !

Après quelques tâtonnements sur le choix du type de piste artificielle : sang tamponné (1/4 de litre de sang de sanglier tamponné au sol sur un peu plus d’1 km en fin de formation), ou semelles traceuses (support fixé aux pieds du marcheur contenant des pieds de sangliers, toujours sur la même distance, voir photo). On me conseille les semelles traceuses, et je m’y tiendrai jusqu’au bout !

Semelles traceuses avec pattes de petit sanglier
 

Mes enfants vous diront que la galère des pistes a commencé ! Il est vrai que par tous les temps, aller marcher dans la forêt avec des semelles qui équivalent à porter des talons hauts, tant l’équilibre est précaire, est une vraie sinécure !!! Pendant que ma fille (qui a été la plus fidèle aide) me suivait avec les semelles aux pieds, je marquais notre chemin avec papier toilette et craie pour que nous sachions où passait notre piste, le tout avec un traceur GPS pour en connaitre la longueur… Les premières fois (jusqu’à 6 mois environ) nous posions le matin et emmenions la chienne en fin d’après-midi. Ensuite nous posions la veille, et Hélice faisait la piste le lendemain (à environ 20h d’écart, comme à l’épreuve) et cela tous les 10 jours en moyenne.

Nous avons rencontré 2 grosses difficultés avec notre Teckel qui ne voulait pas envisager l’idée qu’un chemin peut se traverser, et nous avons fait sur de nombreuses pistes des pas de fourmis sur chaque chemin à franchir afin qu’elle finisse par passer de l’autre côté en ligne droite, et un jour c’est arrivé !!! Dans le même concept, les virages n’étaient pas prévus dans son schéma perso de recherche… Nous avons donc fait de nombreuses pistes avec beaucoup de lacets ! Et idem c’est venu petit à petit !

En septembre dernier (Hélice a 1 an, l’âge minimum pour la présenter, et c’est la dernière session de la saison) nous avons donc tenté une première fois l’épreuve dans l’Oise, mais c’est un échec, nous avons eu 3 rappels pour avoir dévié de la piste, 2 maxi sont autorisés, le 3ème est éliminatoire !
Nous avons été les concurrents qui étions allés le plus loin, mais sans plus de succès que pour les autres. Aucun des candidats présentés ce jour-là n’a réussi !

Nous devions reprendre l’entraînement…

Cet hiver nous avons fait une pose de 3 mois car les conditions climatiques (particulièrement pluvieuses) ont eu raison de notre enthousiasme ! Le marquage au papier toilette et à la craie est totalement biodégradable… Et une simple grosse pluie suffit à tout effacer, alors faire des pistes à l’aveugle ça peut être bien de temps en temps, mais à chaque fois… !

Pour la reprise, Jacques TARAVELLIER, mon mentor dans cette discipline, a eu la gentillesse de poser pour nous plusieurs pistes, que nous avons pu faire à l’aveugle, comme en condition d’examen.
Hélice, lors de cette reprise a eu le déclic ! Elle a quasi fait un sans-faute, et en jouant avec la peau en fin de piste, je pense qu’elle a compris le côté ludique de cette activité, qui au final est toujours récompensée, quand on trouve la peau, par une friandise délectable ! Les pistes suivantes (posées par Jacques TARAVELLIER et Claude-Yvon STEINER) ont été faites par la chienne dans le même esprit, elle était prête à se représenter à l’épreuve !

UN TRES GRAND MERCI à vous deux ainsi qu’à tous ceux qui m’ont apporté leur aide précieuse pour arriver au bout de ce challenge !

Samedi 12 avril 2014 c’est le jour J, nous repassons l’épreuve.

Cette fois c’est en Mayenne que nous allons, levé 4h du matin pour être sur place à 8h30…

Nous passons à notre tour après le déjeuner, en avant-dernier, les 2 autres candidats du matin ayant échoué !!! La pression est à son maximum (en plus j’ai le tract, comme à tous les examens que j’ai passé, l’âge n’a malheureusement pas arrangé les choses !)

L’épreuve démarre, Hélice trouve la piste (elle doit trouver le départ toute seule, dans un angle donné), et elle va plutôt bien. On me reproche de trop parler à la chienne, normal mon stress est immense, et dans ce cas je cause (!!!)
Il faut faire 3 virages et éventuellement trouver 2 reposées, puis la peau, le tout sur 1 ,022 km…
J’évite quelques départs sur des voies chaudes, elle fait 2 virages et je vois une reposée que la chienne a marqué (chouette, à l’entrainement elle les marque rarement !)… Dans mon dos un juge me dit doucement : Pas d’inquiétude la chienne va aller au bout… Merci ! ça apaise un peu ! 3ème virage… Et effectivement après 1h30 de pistage, la chienne trouve la peau sans n’avoir fait aucune faute, nous n’avons pas été rappelées !!!

C’est la libération !!! Une fois les formalités administratives remplies, je vais être conductrice agréée (UNUCR, puisque c’est à cette association que j’ai choisi d’adhérer).

Il aura fallu 2 ans de travail, dont 1 an et demi avec la chienne pour arriver à ce résultat. Oufffff ! Nous y sommes !!!!!

Presque… Car il reste encore une étape cruciale : La transition de l’artificiel au naturel… Etape à ne pas rater pour que la chienne comprenne ce que l’on attend d’elle en définitive.
L’idéal : Une recherche du lendemain pour un sanglier blessé que l’on a toutes les chances de retrouver (vivant ou mort), sur une distance assez longue (qui corresponde à l’entrainement, trop près ne serait pas représentatif de ce qui a été appris).
Ensuite pour la première année, il est souvent conseillé de ne pas rechercher de chevreuil (dont l’odeur est très appétente), voire de faire une saison complète uniquement pour des sangliers afin de confirmer les acquis du chien.

A suivre… !

Hélice et Caroline

Caroline BÖHLE, Avril 2014

La Belle Mordorée …

La bécasse de Jean-Marie LUCIA

Vendredi 08/02/2014,

Rendez-vous était donné aux membres de l’ACAN pour une chasse au chevreuil en forêt communale d’Evreux.
A 09h00, l’équipe est au complet, nous sommes 5 pour cette dernière journée de chasse sur ce massif.

14 h 30, nous attaquons la dernière traque, je décide de prendre la pente et de laisser mon copain et sa chienne un peu plus haut sur le plateau.

Alors que nous marchons tranquillement, ma chienne se met à l’arrêt à une bonne vingtaine de mètres de moi. Je me rapproche délicatement d’elle et arrivé à sa hauteur je scrute les feuilles devant elle mais rien.

Petit à petit, j’écarte mon cercle d’observation et alors que mon regard se pose sous une petite touffe de ronces claires, une tache blanche attire mon attention.

Je cherche à distinguer la forme mais rien, c’est elle ou pas, je cherche le détail qui me confirmera mes pensées quand d’un coup je vois son oeil et là elle se dessine sur les feuilles, ses courbes m’apparaissent distinctement.

Au fur et à mesure où elle se dessine sur son tapis de feuille, l’arc monte, s’arme, puis la décoche et le floc de la délivrance, la flèche est bonne….

Avant d’aller chercher la belle, je tombe à genoux et hurle de bonheur au milieu du bois.

Je me relève et vais la chercher, je suis comme un môme…. C’est ma première bécasse à l’arc…..

Mon copain immortalise le moment au milieu du bois, en me disant que cette saison est vraiment magnifique pour moi….

Je la tire à environ 8 m.

Jean-Marie LUCIA, Février 2014

Grâce à la bienveillance de Saint-Hubert et Dame Fortune…

Le sanglier d'Alain FREYCHE
 

En effet, en ce premier février, je retrouve la plupart des amis des CAF avec qui j’ai passé, le week-end précédent quelques jours entre Lorraine et Vosges. Nous y avons arpenté quelques territoires fort fréquentés sans qu’il ne me soit possible d’apercevoir un animal proche et envisager une issue favorable.

Au cours de la nuit une forte dépression a traversé le pays. Sous son effet et celui d’importants coefficients de marée, tout le littoral est en état d’alerte. Une pluie battante m’accompagne au cours des quatre-vingt kilomètres qui séparent la maison du lieu de rendez-vous.
Je parcours, malgré tout, rapidement cette route que je connais par cœur pour avoir chassé, durant de nombreuses années, à courre sur le massif de Breteuil puis des environs. La pluie s’estompe progressivement… un timide rayon de soleil salue le lever du jour. Première bonne nouvelle ! Il sera inutile de s’encombrer d’une tenue anti-pluie, jamais très favorable. Une surchemise en laine me garantira confort et silence.

François Fauchon est à l’initiative de cette journée. Nous nous retrouvons, entre archers, sur une chasse tenue par des carabiniers à la limite ouest des massifs de Breteuil et Conches. Nos hôtes, Vincent Vivien et Max Rongrais, nous réservent un accueil chaleureux. Ils découvrent la chasse à l’arc mais se plient, de bonne grâce, à notre particularisme. Ils mèneront la traque, lentement, avec peu de bruit, sans chien. Les instructions sont simples : renard, sanglier sauf laie suitée ou meneuse, chevrette ou chevrillard. Nous sommes postés sur deux lignes, plus quelques postes d’éventuelle refuite.

La première traque concerne essentiellement une futaie claire. J’ai choisi, à une cinquantaine de mètres à l’intérieur du bois, un chêne respectable autour duquel je débarrasse feuilles et branchages susceptibles de me gêner et troubler le silence.
Aucun animal ne vient perturber ma solitude au cours de ce rabat. Les traqueurs m’informent que la seconde poussée se déroule dans une coupe, située de l’autre côté de la ligne…
Je profite de ce redéploiement pour rechercher une position plus adaptée à cette seconde phase. Un peu par flemme, par manque d’inspiration… Et sans doute poussé par quelques forces obscures, je décide de ne pas me déplacer.
Je reste donc au pied de « mon grand chêne », mais me place devant dans le sens de la traque, dans son ombre, le soleil, maintenant radieux, étant à l’opposé. La traque approche doucement, les rabatteurs signalent discrètement leur progression… tout à coup, l’un d’entre eux annonce un sanglier qui se lève devant lui… Ce dernier saute rapidement la ligne et se dirige droit vers moi sous bois, à bon train. Il est seul, à une quarantaine de mètres… Va-t-il passer sur ma droite ?… Ou à ma gauche ?… C’est à ma droite !… Il avance relativement vite, sans se préoccuper de ma présence, pour passer à six ou sept mètres de moi. Mes doigts s’ouvrent alors qu’il vient juste de me dépasser. Ma flèche disparaît jusqu’aux plumes, un peu en arrière de l’épaule… Il parcourt les quelques mètres suivants dans le même tempo, sans modification. Puis brutalement, sa fuite devient moins assurée. L’animal heurte de nombreux baliveaux dans un grand fracas et s’effondre à vue, à une cinquantaine de mètres.
Je revis ces quelques instants, quelques secondes… ils m’apparaissent à ce moment très précis, et je l’écris sans aucune forfanterie, comme une évidence. En effet, une fois le doute sur l’axe de fuite de l’animal levé, plus aucune question, aucune pensée parasite n’est venue troubler mon esprit… D’où ce sentiment d’accomplissement logique. La sonnerie d’usage… Un texto à François qui est posté pas très loin… Quelques minutes se sont écoulées sans que l’animal n’ait manifesté le moindre signe de vie. Je décide de m’en approcher. Il s’agit d’une laie, entre 60 et 65 kg que je trouve, exsangue, couchée sur le flanc gauche. La flèche – une Beman Max-4, insert laiton et lame Eclipse 145 gr pour un total de 39 grammes – est encore en place, brisée à hauteur de l’empennage. La bilame a traversé le thorax et les deux poumons sans toucher de côtes… Je vous le disais : la bienveillance de Saint-Hubert et Dame Fortune.

Revenant vers mon poste, un frisson rétrospectif me parcourt le poil. Elle allait vite ! Cette flèche heureuse aurait très bien pu se terminer en banderille longtemps et amèrement regrettée… A ne pas renouveler !

La fin de la traque est sonnée. Mon voisin, qui a entendu mais pas vu, et François, après les congratulations d’usage, m’aident à ramener l’animal au rendez-vous. Poignées de mains et félicitations se succèdent.
A la suite de la confrontation des divers témoignages, il apparaît que cette laie a été tirée et manquée par Fred, quelques minutes avant de se diriger vers moi. Nos hôtes ont eu confirmation qu’une flèche peut tuer et en silence. Le rabatteur qui a levé l’animal m’a confié avoir été surpris par la proximité du lancer et l’annonce de la mort, sans déflagration !

La saison se termine bien… Mieux qu’elle n’avait débuté.
Merci François.

Alain FREYCHE, Février 2014

Quand les rivières inondent les champs,  les ragondins sont abondants !

Les ragondins de Pascal ERNULT
 

Par une matinée ensoleillée, je décide de faire “un tour aux Ragondins” en Normandie, sur une rivière du bocage, que l’on appelle “La Maire” à côté “d’Ecouche” dans l’ORNE. Rivière sur laquelle j’ai déjà eu de belles prises…

Arrivé sur place, je me rends compte que la rivière sort de son lit sur 2 km au moins.
A tel point, que je suis obligé de contourner certaines rives parce que les prairies sont inondées.
Mais, après réflexion, il n’y a pas de meilleure condition pour aller aux ragondins…
Je m’explique : Quand les cours d’eaux sortent de leur lit, les terriers de ragondins sont inondés.
C’est pour cette raison que je trouve le long de ces rives, des trous verticaux comme des cheminées qui donnent accès aux galeries souterraines des ragondins.
On peut même y apercevoir l’eau qui en remonte, et c’est en cela que cela devient très intéressant, car tous les animaux sont sortis, pris de panique, de peur d’être acculés au fond de leur trou et de mourrir noyés.

Du coup, en arrivant auprès de ces trous immenses, j’aperçois toute une famille au dessus de l’eau, fuyant de tous côtés.
Il y avait deux gros et trois petits ragondins.
Bizarement, ils auraient dû plonger et retourner au trou mais pas aujourd’hui, et pour cause, leur terrier est inhabitable.
Et donc quand je constate cette situation, et décide de les provoquer en les faisant se disperser afin de les flécher un par un.
La troupe se separe, certains se cachent sur des branchettes, qui surplombent la surface de l’eau et d’autres se blotissent sous la rive d’en face.
Ce sont ces derniers qui m’interressent le plus, car je peux les tirer sans perdre mes fleches puisqu’elles se ficheront en pleine terre sous la berge d’en face.
Les tirer sur l’eau serait trop risqué à cause de la profondeur et de la vitesse du cours d’eau.

Je peux donc atteindre le plus gros d’entre eux, d’une couleur plus grise que les autres, caché sous une racine, sous la rive d’en face, à 4 mètres de distance.
La flèche le troue et le cloue pour de bon sous la rive.
J’attends un peu et il rend bientôt son dernier souffle , accroché le long du fût de ma flèche.

Ensuite, je fais quelques mètres ,et je vois un petit se cacher de la même manière sous une racine, à égale distance.
Même scénario, la flèche le cloue aussi et il reste accroché sur le fût.
Alors que le temps se met à changer radicalement , je continue mon aventure un peu plus en aval, et j’aperçois un autre gros ragondin, de couleur noire cette fois, perché sur un grosse branche sur la berge d’en face.
Mais pas de fenêtre de tir idéale, car des branches me cachent quelque peu la vue.
Tant pis, je décide de tirer, mais loupé, je touche la branche qui dévie la trajectoire de ma flèche !
Bien sûr, aussitôt tiré, il plonge, puis je le vois se diriger vers un méandre où se trouvait un banc de sable.
Il se met debout pour me surveiller, mais tel un félin qui approche sa souris, je reussis à m’approcher à une dizaine de mètres, pour tirer une deuxième flèche. Celle-ci le transperce et le cloue dans le sable , mais il se débat, s’extirpe de la flèche et repart à l’eau tout en perdant du sang.
Je mets donc une troisième flèche sur mon arc et le suit, alors qu’il dérive péniblement au gré du courant.
Il s’accroche une dernière fois à une petite branche, et là, la troisieme flèche est la bonne.
Du coup en quelques minutes, j’avais vidé mon carquois qui contenait 5 flèches. Il a donc fallu que je fasse un détour pour passer de l’autre côté afin de récupérer ces trois ragondins et mes 5 flèches.

Il est presque 13h00 et j’ai repêché mes 3 ragondins.
La grisonnante était une femelle de 4,5 kg, le gros sombre était un mâle de 4 kg et le petit 1 kg.

L’après-midi l’eau est redescendue, et je n’ai plus rien vu. Comme quoi, amis chasseurs, je ne saurai trop vous conseiller d’aller chasser le ragondin quand les cours débordent, vous en verrez et flècherez comme jamais vous ne l’auriez pensé.

Pascal ERNULT, Février 2014

Un rag… Non un rat musqué !!!

11 janvier 2014, un ami Archer me téléphone pour me demander d’aller faire un tour aux Rags du coté de BROU (en Eure-Et-Loir), un terrain qu’il connait bien.

Rendez-vous pris, nous allons ensemble sur place vers 15h00.

Une fois sur les lieux, je découvre un territoire où se trouve deux petits cours d’eau, bordés de quelques peupliers et arbrisseaux, qui font le pourtour d’un champ d’herbe.

Nous nous équipons, puis nous progressons pas à pas, à tour de rôle, le long de ces ruisseaux. A un moment donné, deux Rags plongent à moins de dix mètres de nous, sur l’autre berge sans que nous ayons eu le temps de dire ouf ! Puis un troisième se dérobe derrière nous, mais nous ne le retrouverons pas, surement déjà repartit au trou.

Sur la fin de notre parcours, vers 16h45, je vois une tache rousse bouger à 50 mètres de moi, sur l’autre rive. Au vu du biotope alentours, il y avait moyen de progresser pour l’approcher d’un peu plus près, car trois peupliers, distants chacun de 3 à 4 mètres, bordaient ce ruisseau dans sa direction. Je décide donc de progresser d’arbre en arbre, caché derrière chacun d’eux, pour m’en approcher au plus près possible.

Arrivé près du troisième, à une vingtaine de mètres, il se jette à l’eau, puis fait une cabriole sous l’eau avant de revenir à la surface et nager dans ma direction.

Je pris donc un peu de recul par rapport à mon arbre, pour pouvoir armer mon arc à poulie, et attendre qu’il me déborde du côté gauche. Ce fut le cas quelques secondes après, et tout doucement mais surement, je le suivis dans mon viseur. Quand je fus prêt, mon doigt appuya sur la détente du décocheur, la flèche le traversa et le cloua au fond de la vase. Il se débattit et se décrocha de la flèche pour dériver au fil de l’eau. Mon collègue plus expérimenté voulu doubler le tir, mais ne le fit pas, car l’animal donna son dernier souffle une dizaine de mètres en contrebas du courant.

Une fois récupéré, il s’avère à y regarder de plus près que ce fut plutôt un rat musqué d’à peu près 1,5 à 2,0 kg !

Tir effectué à moins de dix mètres, avec un arc à poulies BEAR Light Out 61 livres et flèche carbone + bilame Red Aftershock .
Noms du duo de choc :
Tireur: Pascal ERNULT
Poursuiveur: Pascal PEHO

Pascal ERNULT, Janvier 2014

Gastronomie d’automne à Rambouillet

Gastronomie d'automne à Rambouillet 2013

CAF animait ce Samedi 16 novembre, un stand lors de l’évènement organisé par l’office de tourisme de Rambouillet. Son but était d’associer le monde de la chasse à celui de la gastronomie et de la tradition.

Notre capacité reconnue à animer un stand attractif et à communiquer sur notre passion fait que la Ficif (notre fédération) a suggéré notre association pour représenter la chasse.

Nous avons rencontré un grand succés au vu de la fréquentation du pas de tir et des commentaires élogieux des différentes personnes qui nous ont rendu visite (conseillers municipaux, responsables de l’Office de tourisme, journalistes etc….).

Rendez-vous a été pris pour l’année prochaine avec un stand encore plus ambitieux.

Un grand merci à William, MicheI, Sébastien et Vincent pour avoir sacrifié leur journée de chasse et être venu apporter leur aide.

décembre 2013

Nouvelle saison à Liérru.

Le faon de biche de François FAUCHON

Ma deuxième journée cette saison sur ce magnifique territoire de 2700 hectares géré d’une main de maître par Sixte et Pascal.

9h00 Sixte nous rappelle les consignes de tir pour la journée et nous annonce que nous ferons trois traques, Pascal m’indique que je vais être placé dans le milieu de la battue durant la première traque.
Je suis déposé par David en même temps que le reste de la ligne, je dois donc m’enfoncer de 300 mètres dans la battue sur l’allée perpendiculaire et faire au plus vite pour m’installer.

Je trouve un arbre, coupe quelques branches et commence mon ascension. Je suis en train de finir mon installation lorsque j’entend du bruit dans mon dos. J’attrape mon arc, encoche une flèche et me retourne pour voir arriver droit dans ma direction un cerf qui se dérobe tranquillement, il tourne légèrement et va venir s’arrêter sur ma gauche à 15 m plein travers, dans une position idéale, mais, car il y a un mais, Sixte ce matin nous a donné comme consignes de tir pour les cerfs 8 cors maximum, et celui-ci est un magnifique douze, il me sent, fait un bon de côté, s’éloigne de quelques mètres et s’arrête à nouveau, puis repart tranquillement. Je n’apercevrai qu’une biche et un faon qui traversent loin devant moi durant le reste de la traque.

Deuxième traque, je suis posté sur une refuite à l’extrémité de la traque, je m’installe et patiente. Un premier chevreuil va passer sur une coulée située à une quarantaine de mètres de moi puis va sortir plus loin sur ma droite, puis un second, suivi par un sanglier d’une cinquantaine de kilos, M…E, je n’ai pas choisi le bon arbre !
Puis quelques cervidés remontent cette même coulée en sens inverse et rentrent dans la traque, les traqueurs arrivent et se réalignent sur une allée située à une centaine de mètre devant moi, et la traque repart.

Cela fait quelques minutes que les rabatteurs sont partis lorsque sur ma gauche apparaît ce que je crois être une bichette, je me dresse sur ma plateforme et arme mon arc, elle se rapproche doucement et vient s’arrêter à douze mètres de moi, trois quart face. Ma flèche part et je vois disparaître l’encoche lumineuse dans le corps de ” mon animal ” avec un bruit de succion, elle fait demi-tour, repart en faisant le gros dos et disparaît derrière le feuillage. Je suis serein l’atteinte est bonne.
Le temps passe, j’entends un bruit de galop sur ma droite et aperçois une harde de cervidés qui arrive, toujours sur cette même coulée, vraiment trop loin !!!
Je me tiens prêt au cas où ceux-ci décidaient de venir par la coulée où est arrivée la bichette, la harde continue à gauche puis fait demi-tour et repart par où elle est arrivée.

Fin de la traque, je préviens Sixte de mon tir et lui demande de prévenir Philippe le conducteur de chien de sang.
Celui-ci arrive peu de temps après avec son rouge de Bavière ” Ténor du vivier frère Robert “.
Je montre le point d’anschuss à Philippe, Ténor en prend aussitôt connaissance et part rapidement, au bout d’une cinquantaine de mètres nous trouvons du sang, Ténor accélère, nous le suivons, nous parcourons encore 180 mètres et trouvons le faon femelle mort devant une cépée, ma flèche a traversé les poumons et est ressortie au niveau du bas ventre, elle est cassée en trois.
L’animal aura parcouru 220 m.

Je remercie Philippe et caresse son chien pour le féliciter de cette belle recherche. Nous faisons rapidement quelques photos car durant la recherche Philippe à reçu un appel pour effectuer deux autres recherches.

Au cours de la troisième traque, je n’aurai qu’une harpaille de sept animaux qui viendra à trente mètres de mon poste, protégée par la végétation.

Au tableau, Sixte me remettra les honneurs comme il se doit.

Matériel utilisé :
Arc Mathews Helim de 65 livres
flèche FMJ encoche lumineuse Nocturnal et lames six tranchants Easton F15.

François FAUCHON décembre 2013

Un BB de 142 kilos.

Le BB de 142 kilos de François FAUCHON

En ce lundi matin 2 Décembre, je suis de retour à la chasse à l’arc, en ayant fait une petite incartade à la carabine et prélevé un petit brocard, ce qui est de plus en plus rare, car je préfère vraiment prendre mon arc pour les sensations que cela m’apporte et pour les relations plus proche avec la nature.

Avant le briefing, David, qui discutait avec ses amis, dit qu’il y a un gros sanglier sur le secteur où nous allons chasser et qu’il allait le tuer. En rigolant je lui dis qu’il serait pour moi, celui-ci rétorqua que je ne ferai pas grand-chose avec ” mes fléchettes ” et pourtant…

Départ pour la chasse, Pascal m’annonce que pour la première traque je serai sur la zone que j’ai surnommé ” l’indécence “, car lors d’une chasse précédente dans ce même secteur, j’ai vu passer autour de moi, environ cent cinquante animaux. Sous mes pieds, à cinquante mètres, mais sans pouvoir décocher une flèche. En effet lorsque j’ai choisi mon arbre je n’avais pas fait attention à l’environnement, et une fois installé, je me suis retrouvé avec des branches tout autour de moi. J’ai aussi eu des opportunités sur des animaux ne rentrant pas dans les attributions de la journée. Aujourd’hui je choisi donc un arbre bien dégagé, coupe quelques branches basses et m’installe à 4 – 5 mètres de haut. Le temps passe, rien à l’horizon. Ce n’est pas l’euphorie de la fois précédente, le vent est tourbillonnant, une volée de mésanges noires passe de branche en branche.

Je commence à entendre les traqueurs au loin. J’aperçois un premier chevreuil à une centaine de mètre, puis une grosse chevrette et un brocard viennent dans ma direction. La chevrette va faire un tour complet à 15 mètres de mon arbre, m’éventer et partir au trot. Le brocard, lui, va venir également à quelques mètres mais rester sous la protection des arbres et repartir en arrière. Les traqueurs entrent dans l’engrillagement de régénération à l’opposé de mon poste. J’entends un bruit de course d’animaux sur ma droite et essaie de voir ce dont il s’agit mais je ne vois rien. Puis, j’entends taper dans le grillage situé à 60 mètres derrière moi, me retourne et aperçois un gros sanglier venir au petit trot droit dans ma direction. Je n’hésite pas une seconde, je l’estime à 130 kg, me positionne et arme mon arc. Il s’arrête à dix mètres le flanc caché par un arbre, il écoute et hume l’air, redémarre. Je ne peux tirer, il y a une branche qui me gêne. Il est enfin dégagé, je décoche au même moment où il grogne et accélère, je pense qu’il m’a senti. Je vois mon empennage jaune fluo et l’encoche lumineuse dressée sur le haut du sanglier. Il parcourt une soixantaine de mètres, s’arrête, se retourne puis repart. Deux autres sangliers arrivent par la même coulée mais bien trop vite pour espérer décocher une flèche, puis encore quatre autres qui vont bifurquer à une trentaine de mètres et continuer sur le chemin.

Le BB de 142 kilos de François FAUCHONLes traqueurs arrivent, j’appelle Alain pour lui dire que j’ai fléché un très gros sanglier et qu’il est bien armé. Ce dernier vient jusqu’à l’anschuss et suit la trace qui est très visible dans les feuilles. A environ trente mètres il trouve un peu de sang, poursuit la piste, il y a encore du sang c’est bon signe !!!
La traque repart, le temps me semble long, en fin de traque un coup de feu claque, puis la fin de battue est sonnée. Je me hâte de descendre de mon arbre pour aller retrouver les traqueurs
afin d’avoir des nouvelles. Lorsque que j’arrive au carrefour, quatre traqueurs sont présents et viennent m’annoncer qu’ils ont retrouvé ” mon sanglier ” et qu’ils l’ont achevé à la carabine, ” ils n’ont pas osé l’achever à l’épieu ” puis ils me montrent la photo ci-contre.
Je vous laisse imaginer ma joie à cet instant.
Il aura parcouru 400 mètres avec une flèche traversante de haut en bas, trois quarts arrière, atteinte au foie et lame ressortie coté opposé.

Nous nous retrouvons au lieu de rendez-vous pour la seconde traque, nouveau briefing, le pick-up avec les animaux prélevés arrive. Mon sanglier est enfoui sous les autres. Un des traqueurs dégage un peu la tête pour que nous l’apercevions, puis nous repartons pour la deuxième traque.

Je suis placé dans le secteur où j’ai fléché un faon précédemment. Je me rapproche de la coulée qui était bien fréquentée la fois précédente, mais comme ce matin c’est le désert. Les minutes défilent, interminables, après une heure enfin j’aperçois un petit sanglier mâle de 40/50 kg qui vient dans ma direction en grognant. Mais arrivé à quarante mètres, il tourne à gauche et continue son chemin. Une chevrette prendra la même direction. Les minutes passent, j’entends du bruit sur ma droite dans les feuilles. Je reconnais celui d’une compagnie de sanglier, je me lève et scrute la barrière de houx devant moi. Il en sort une quinzaine d’animaux de différentes tailles qui vont passer sur la coulée où sont passés le sanglier et la chevrette un peu plus tôt. J’entends un léger bruit dans mon dos, me retourne et je vois un gros sanglier très noir que j’estime à environ 110/120 kg qui se dérobe à une vingtaine de mètre de moi. Je ne ferai que le regarder, il m’a bien eu ! Deux postes différents sur ce secteur et deux fois où les animaux ne prennent pas les mêmes coulées. La fin de traque est sonnée.

De retour au pavillon de chasse, mon sanglier trône au milieu de l’esplanade de présentation des animaux. Je suis fier comme un coq devant ce magnifique animal de 142 kg au trophée impressionnant, que Saint Hubert m’a permis de prélever.

Au fur et à mesure que les chasseurs arrivent, je reçois leurs félicitations, relate l’action une bonne quinzaine de fois et nous faisons de nombreuses photos. Je vais chambrer un peu David en lui disant : ” t’as vu ma fléchette !!! ”

Ce sera avec une certaine émotion que je recevrai les honneurs et les félicitations de la part de Sixte devant l’ensemble des acteurs de cette magnifique journée.
Je remercie Pascal et les traqueurs pour leur travail et pour avoir retrouvé mon sanglier.

Cette chasse se situe sur un territoire de 2700 hectares en milieu ouvert avec une population d’animaux en plein essor qualitatif et avec quelques beaux spécimens, il y en a d’autre je vous le dis, ceci grâce à la politique de gestion mise en place par Sixte et son équipe.

Quel plaisir de pouvoir chasser sur un tel territoire et de voir autant d’animaux, même si je n’ai pas la possibilité de décocher à chaque fois, parce que l’animal présent n’entre pas dans les consignes du jour ou parce qu’il y a une branche là où il ne faut pas, mais c’est magique de choisir son arbre et d’avoir les animaux à ses pieds sur une telle surface de territoire.

Cette saison après 6 jours de chasse, je n’ai pas eu une journée où je n’ai pas eu un animal à moins de dix mètres.

Mon matériel :
Arc Mathews Hélim 65 livres
flèche FMJ avec encoche lumineuse Nocturnal et lame 6 tranchants F15 Carbon express.

François FAUCHON décembre 2013

“Allez à droite on avance…”

Avec le son…. !!!

« STOP A GAUCHE »
« J’AI DIT LE LONG DE LA JACHERE »
« LE BERET NOIR, A EGALE DISTANCE LES UNS DES AUTRES »
« COQUINE, ICI ! » (NDLR : ça c’est pour la chienne… !)

Ahhhh ces paroles nous reviennent aux oreilles. Que c’est bon d’entendre la douce voix d’Hubert. Hubert vous ne le connaissez pas ? Mais si on en a déjà parlé dans de précédents reportages. Vous savez c’est celui qui nous murmure à l’oreille que l’on n’est jamais à la bonne place ! 🙂

Bon vous l’aurez compris, nous sommes de retour à Rouvres. Un peu plus d’un mois après avoir tenté de mettre des centaines de faisans à notre carnier, nous remettons ça (pour rappel, seules 2 poules faisanes ont fini au tapis la fois précédente). Et ça va être corsé aujourd’hui, car le vent est de la partie.

La première traque est tout juste lancée que les chiens nous envolent une petite vingtaine de faisans. Ca promet, mais les chiens il va falloir se calmer un peu, sinon nous n’allons pas tirer grand-chose de la journée.

Les traques et les recherches de flèches s’enchainent jusqu’à midi pétante. Nous nous posons au Sous-sol de la maison d’Hubert, et notre ami Franck met l’animation comme à son habitude lors du repas. Nous sommes pliés de rire de ses histoires !

L’après-midi continue sur la lancée du matin, la dernière traque étant un festival de vol de faisans. Certains devront aller faire le plein de flèches pour continuer à tirer.

Rien au tableau finalement, mais une excellente journée passée sans pluie (enfin presque), mais surtout dans une excellente ambiance et avec beaucoup de beaux faisans, qui je vous l’assure, volent vraiment très bien. Trop bien pour nous petites flèches qui ne vont pas assez vite…

Si maintenant avec tout ça, vous n’avez pas envie de venir faire un tour à Rouvres, c’est que :
1. Nos reportages ne sont pas bien écrits et ne donnent finalement pas envie venir…
2. Vous n’avez pas fini de monter vos flu-flu…
3. Vous avez vraiment peur de vous mesurer à de vrais faisans ! 😉

Sébastien LE MEUR, novembre 2013