Nouvelle saison à Liérru.

Le faon de biche de François FAUCHON

Ma deuxième journée cette saison sur ce magnifique territoire de 2700 hectares géré d’une main de maître par Sixte et Pascal.

9h00 Sixte nous rappelle les consignes de tir pour la journée et nous annonce que nous ferons trois traques, Pascal m’indique que je vais être placé dans le milieu de la battue durant la première traque.
Je suis déposé par David en même temps que le reste de la ligne, je dois donc m’enfoncer de 300 mètres dans la battue sur l’allée perpendiculaire et faire au plus vite pour m’installer.

Je trouve un arbre, coupe quelques branches et commence mon ascension. Je suis en train de finir mon installation lorsque j’entend du bruit dans mon dos. J’attrape mon arc, encoche une flèche et me retourne pour voir arriver droit dans ma direction un cerf qui se dérobe tranquillement, il tourne légèrement et va venir s’arrêter sur ma gauche à 15 m plein travers, dans une position idéale, mais, car il y a un mais, Sixte ce matin nous a donné comme consignes de tir pour les cerfs 8 cors maximum, et celui-ci est un magnifique douze, il me sent, fait un bon de côté, s’éloigne de quelques mètres et s’arrête à nouveau, puis repart tranquillement. Je n’apercevrai qu’une biche et un faon qui traversent loin devant moi durant le reste de la traque.

Deuxième traque, je suis posté sur une refuite à l’extrémité de la traque, je m’installe et patiente. Un premier chevreuil va passer sur une coulée située à une quarantaine de mètres de moi puis va sortir plus loin sur ma droite, puis un second, suivi par un sanglier d’une cinquantaine de kilos, M…E, je n’ai pas choisi le bon arbre !
Puis quelques cervidés remontent cette même coulée en sens inverse et rentrent dans la traque, les traqueurs arrivent et se réalignent sur une allée située à une centaine de mètre devant moi, et la traque repart.

Cela fait quelques minutes que les rabatteurs sont partis lorsque sur ma gauche apparaît ce que je crois être une bichette, je me dresse sur ma plateforme et arme mon arc, elle se rapproche doucement et vient s’arrêter à douze mètres de moi, trois quart face. Ma flèche part et je vois disparaître l’encoche lumineuse dans le corps de ” mon animal ” avec un bruit de succion, elle fait demi-tour, repart en faisant le gros dos et disparaît derrière le feuillage. Je suis serein l’atteinte est bonne.
Le temps passe, j’entends un bruit de galop sur ma droite et aperçois une harde de cervidés qui arrive, toujours sur cette même coulée, vraiment trop loin !!!
Je me tiens prêt au cas où ceux-ci décidaient de venir par la coulée où est arrivée la bichette, la harde continue à gauche puis fait demi-tour et repart par où elle est arrivée.

Fin de la traque, je préviens Sixte de mon tir et lui demande de prévenir Philippe le conducteur de chien de sang.
Celui-ci arrive peu de temps après avec son rouge de Bavière ” Ténor du vivier frère Robert “.
Je montre le point d’anschuss à Philippe, Ténor en prend aussitôt connaissance et part rapidement, au bout d’une cinquantaine de mètres nous trouvons du sang, Ténor accélère, nous le suivons, nous parcourons encore 180 mètres et trouvons le faon femelle mort devant une cépée, ma flèche a traversé les poumons et est ressortie au niveau du bas ventre, elle est cassée en trois.
L’animal aura parcouru 220 m.

Je remercie Philippe et caresse son chien pour le féliciter de cette belle recherche. Nous faisons rapidement quelques photos car durant la recherche Philippe à reçu un appel pour effectuer deux autres recherches.

Au cours de la troisième traque, je n’aurai qu’une harpaille de sept animaux qui viendra à trente mètres de mon poste, protégée par la végétation.

Au tableau, Sixte me remettra les honneurs comme il se doit.

Matériel utilisé :
Arc Mathews Helim de 65 livres
flèche FMJ encoche lumineuse Nocturnal et lames six tranchants Easton F15.

François FAUCHON décembre 2013

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