21 janvier 2017, une petite équipe de CAF est aux portes de Nancy, dans le Parc de Haye pour traquer chevreuils et sangliers, avec quelques amis archers : Lorrains, Vosgiens et Bretons.
L’endroit est particulier, cette portion de foret isolée du massif principal de la forêt de Haye, par une autoroute, est totalement dédiée à l’accueil du public. Seuls les archers opèrent sur ce territoire pour limiter les populations. On y chasse donc entourés de promeneurs (souvent accompagnés de leur chien), vététistes, joggeurs, et cela se passe fort bien.
Le temps pour chasser est presque idéal : froid, mais seulement quelques degrés sous zéro, très peu de vent et un magnifique soleil d’hiver qui ne nous quittera pas de la journée. Et puis ce qui rend magique cette journée, c’est la neige qui est bien présente.
Au rond, Bernard Lartillot qui nous accueille, nous annonce quatre petites traques (nous sommes un peu moins de 20 y compris les 5 traqueurs), avec une fin des hostilités prévisible vers 14 heures. On pourra tirer tous les chevreuils et sangliers sans aucune contrainte, sauf de respecter les laies suitées de marcassins.
Dès la première traque le ton est donné, la traque n’a pas commencé depuis plus de 5 minutes qu’un chevreuil est sonné mort. Et sur la ligne des CAF, tout le monde voit des animaux souvent tout près.
La deuxième traque, sur les bords de l’autoroute est un peu moins favorable, mais quelques animaux sont levés.
Traque numéro 3, quelques animaux viennent encore nous saluer. La traque terminée nous nous regroupons pour trouver notre Pascal Legout, un peu morose. Il vient de manquer l’immanquable : une chevrette arrêtée à 5 mètres. Pour lui remonter le moral, nous nous empressons donc … de le chambrer amicalement, mais copieusement.
Nous nous dirigeons alors, avec notre déprimé, vers l’ultime traque qui se déroulera dans les premières maisons de Nancy, sur d’anciens jardins abandonnés. Nous croyons vraiment dans cette traque, que nous connaissons bien et qui s’est toujours révélée propice à des prélèvements de sangliers.
La traque nous envoie dès son début, deux chevreuils qui passeront en revue toute notre ligne. Et puis ca s’agite chez les traqueurs qui annoncent un sanglier. Peu de temps après nous entendons sonner la mort d’un sanglier sur notre ligne.
C’est Pascal qui vient de tirer, il nous racontera sa réussite dans ces termes :
« J’avais été posté sur une très belle coulée de sanglier. J’ai vu arriver en contrebas au pas, un beau sanglier qui se défilait. Il emprunte pour remonter la coulée sur laquelle j’étais posté et il vient droit sur moi. Je le laisse approcher jusqu’à une douzaine de mètres et lui lâche une flèche qui l’atteint en pleine épaule. Mon équipement : Arc Hoyth Gamemaster de 54 livres et flèche carbon/alu 400 équipée d’une lame Stinger de 125 grains (plus 100gr d’insert en laiton) . Le sanglier fait péniblement les quelques mètres qui le séparent du chemin, le traverse et tombe sur le côté. Pour assurer mon tir, je lui remet une flèche plein coffre, qui l’achève. Merci aux traqueurs, qui m’ont permis, de passer si rapidement, de la déception d’avoir raté une chevrette inratable, à une si grande joie, et de tuer quelques minutes plus tard, un magnifique sanglier mâle d’un poids respectable : 75 kilos.
Un second sanglier, qui donnera beaucoup de fil à retordre aux traqueurs, finira pas vider l’enceinte. Il sera tué en bout de traque par un ami vosgien. S’agissant de son tout premier sanglier à l’arc, il « bénéficiera » donc d’un baptême, bon enfant mais en bon et due forme.
Le tableau faits et les honneurs rendus, par un directeur de chasse aux anges, nous avons pu aller nous restaurer en attendant le lendemain et de nouvelles aventures à Commercy.
Michel Legoux. Janvier 2017
Félicitation mon Pascal
La flèche a quel poids? Sauf erreur de ma part, il me semble que des lames stinger de 210 grains n’existent pas.
Effectivement, les stinger sont a 125gr avec un insert laiton de 100gr, l’ensemble serait plutôt aux alentours de 225gr. Merci pour ta remarque