Covid-19

Cher(e)(s) Adherents

Nous vous avions communiqué le mois dernier les différentes activités organisées par CAF les semaines a venir. Nous avons commencé le 1er mars avec la ré-ouverture du terrain, nous étions une vingtaine , encore merci pour votre aide pour la remise en place du parcours , du tree stand … etc …

Comme vous le savez, la situation actuelle que nous vivons, inédite et exceptionnelle nous amène a revoir de notre programme d’activité. À compter de ce jour , et jusqu’à nouvel avis des autorités, nous annulons nos activités afin de participer a l’effort national et collectif concernant le ralentissement de la propagation du virus covid-19.


Nous maintenons pour le moment notre challenge du 6 juin. N’hésitez pas a venir vous inscrire sur le site www.asso-caf.fr En attendant des jours meilleurs soyez prudents avec vos proches, soyez disciplinés,  et profitez en pour faire l’inventaire et la restauration éventuel de votre materiel de chasse !
Très Cordialement,
Le conseil CAF

Dans la région de Dreux (28) …

Samedi 1 er Février 2020

Dans la région de Dreux (28), par cette douceur et sous la bruine, nous commençons cette battue. Je suis le seul archer, je prends place en milieu de forêt. Le temps passe, c’est une matinée calme !!!un premier chevreuil passe à une quarantaine de mètre, il ne me détecte pas. Je suis au sol derrière une touffe d’arbre, tout de orange vêtu je me tiens debout avec les yeux qui tournent et qui tournent. Je porte l’oreille au moindre bruit. Le temps est humide, le gibier a cet avantage de se déplacer en silence. Une heure trente passe, pas d’annonce particulière, les chiens ne mènent pas. Sur ma droite un versant de forêt, j’aperçois un chevreuil seul qui descend…. Je le perds de vue derrière les branchages, il arrive dans le creux. Je l’aperçois à nouveau à environ 70 mètres…. C’est un petit brocard, il suit le creux en ma direction !!!!!! Là, je commence à réaliser que je vais avoir ma chance, il est silencieux. Je décide   d’armer mon arc « Botech Assassin réglé 64 livres » lorsqu’il passe derrière des arbustes, super il ne voit pas mon geste. Il avance, mon corps ne bouge pas !!!ma pointe de flèche (triple troika) le suit, il passe derrière une touffe d’arbuste…. Il passe à 12 mètre en travers, je l’ai dans ma visette je le suis … je décoche ….. J’entends le départ de la flèche puis un bruit sec……. Le jeune brocard s’écroule…. la flèche lui a sectionné la colonne et le haut des côtes……. Magnifique, ma passion est récompensée. Je saisie ma trompe, j’annonce cette prouesse !!!!!!!!!!!! le responsable de battue décide de sonner la fin. Mes collègues se rapprochent, l’un deux a vu l’action ( il était posté à 40 mètres de moi) il décrit même la scène avant moi. Il est bluffé, par ce que peut faire un arc, je suis félicité de toute part, en fait c’est la première fois qu’un archer avait cette chance sur ce territoire.  Ma passion et ma patience ont touché les âmes forgées par l’arme à feu, ils apprécient et comprennent que l’arc a sa place dans la chasse, dans la nature.

Paul L.

Archers et Fauconniers Bailly Nov-2019

Le traditionnel “Rond” avec les consignes de sécurité
C’est parti !
Fauconniers et Archers
Les fauconniers et leurs Buses de Harris
Stratégie de chasse
Ralliement des postes
Concentration maximum
Lièvre en course survolé par une Buse de Harris (au dessus à droite)
La curée des entrailles comme prime de chasse
et une récompense
Superbe collaboration entre un tir d’archer, suivi d’une prise par la buse
Méfiez vous, elle vous a à l’œil !

Récidive !

Un second sanglier en deux jours de chasse.

Je récidive ce matin, invité sur un territoire dans les Yvelines, nous sommes trois archers parmi les carabiniers. Nous sommes Didier et moi placés avec nos tree-stand dans une régénération de boulots et de hêtres et Cyril est quant à lui est plus loin dans les sapins.

Durant la première partie de la chasse une chevrette et un chevrillard vont venir pour sortir sur la coulée. Ils  m’arrivent dans le dos et vont me voir car j’ai malheureusement bougé au moment où je les ai entendus. Un autre brocard va passer un peu plus loin mais je ne peux le tenter car il y a trop de branchage entre lui et moi.

Soudain, j’aperçois devant moi un sanglier qui se dérobe et vient dans ma direction. Il coupe plein travers dans les gaulis et j’arme mon arc et le prend en visée.  Il s’arrête trois quart arrière entre deux petits hêtre à 12 mètre, avec quelques petites branches dans la trajectoire. Du coup, j’hésite un instant, analyse la situation : si je ne tire pas maintenant, il va rentrer dans le roncier et ensuite il va ressortir trop loin. Ma décision est prise,  je décoche et aperçois ma flèche avec l’encoche lumineuse atteindre l’animal. Il démarre en trombe et disparait dans les ronces. Je préviens Cyril, le chef de traque, qui à son arrivée, va avec son collègue trouver la piste de sang. Un des chiens prend la piste, fait une quarantaine de mètre et  abois au ferme, Cyril achèvera le sanglier.

Mon ami Didier tirera une chevrette sur laquelle il sera fait une recherche avec un chien de sang le lendemain matin.

Je prélève ce joli petit mâle de 65 kg, ça y est ! la réussite est de retour !

François Fauchon – Janvier 2019

Quelques CAF partent en Lorraine !

Comme chaque année nous organisons notre périple annuel en Lorraine avec quelques membre de CAF.

Vendredi chasse aux Fourasses chez notre ami Bernard ou nous n’avons rien prélevé, mais nous avons quand même passé une excellente journée.

Samedi,  chasse de Commercy avec Régis, David Lombard et Cyril Exbrayat. David prélève un beau sanglier de 93kg avec une très belle flèche et Bertrand, Président de notre association CAF,  en prélève un beau  de 106 kg. Un chevrillard et un autre sanglier sont également prélevés ce jour là. Très belle journée pour les archers !

Dimanche, une première pour nous, sur un autre territoire à Pagny sur Meuse, au milieu des carabiniers où il a été prélevé deux sangliers et un chevrillard par ces derniers. Nous avons eu la chance de voir de nombreux cervidés, sangliers, chevreuils et renard …

Et enfin ce lundi, nous étions chez Michel Lorrain, en battue mixte carabiniers et archers. Nous sommes postés, nous archers, sur une ligne en bout de traque en face d’une régénération des suites de la tempête de 1999. Nous allons entendre plusieurs fois annoncer « sanglier »  mais rien ne vient durant la première moitié de chasse.

Lorsque la traque se rapproche, j’entends en face de moi des craquements, je me lève de mon siège, observe, et aperçois des sangliers qui approchent, je siffle Michel qui est posté à une petite vingtaine de moi, la compagnie sort sur l’allée avec une très grosse laie en tête suivie d’une seconde puis d’une douzaine de bêtes rousses et d’un autre sanglier un peu en retrait.  Je pense à un mâle, la grosse laie fait demi-tour et rentre dans la traque. Le dernier sanglier prend la tête de la compagnie avec quelques mètres d’avance sur le groupe qui vient sortir et traverse le layon pour rentrer dans notre parcelle, légèrement sur ma droite puis coupe en travers, devant moi, à une 12 de mètres.

J’arme mon arc et aligne le sanglier et décoche dans le mouvement car les animaux sont au trot. J’entend le « tchac »  caractéristique de la flèche qui tape dans l’animal et voit mon encoche lumineuse qui me confirme l’atteinte. La traque arrive, je signal mon tir, on me demande de baliser et de vérifier l’anchuss en fin de traque. Les trois coup de trompe de fin de traque sont sonnées, nous allons voir, il y a du sang , une belle piste de sang que nous remontons jusqu’à mon sanglier qui s’avèrera être une laie de 70 kg. Atteinte à la base du coup, elle n’aura fait qu’une petite centaine de mètre.

Je suis très heureux et sur un petit nuage car depuis le début de saison j’étais en manque de réussite. La fin de ce périple se termine très bien pour moi.
Merci les amis pour ce superbe Week-end passé en votre compagnie.

François Fauchon – Janvier 2019

Mon premier sanglier a l’arc

Troisième saison de chasse à l’arc : le plein d’émotions !

C’est un archer heureux qui partage avec vous ces quelques lignes de récit ! Mon 25eme permis de chasse est celui de ma troisième saison à l’arc, au petit gibier en plaine dans un groupe d’amis et au chevreuil dans la petite société de village où j’ai eu la chance d’être intégré par un archer expérimenté qui m’a beaucoup appris.

Tout commence le lundi 15 octobre : enfermé au bureau par un temps splendide, la frustration m’amène à poser une journée de congé pour le lendemain afin de profiter de cette météo clémente. Première activité de ma liste d’occupations : partir avec mon arc dans le bois en espérant voir des animaux, l’approche est une technique qui m’a souri l’année dernière au chevreuil alors pourquoi pas tenter ma chance. Après avoir avancé discrètement pendent une petite heure dans le bois je sens soudain une odeur de sanglier ! Je tends l’oreille et j’entends remuer dans les feuilles à quelques dizaines de mètres. C’est un animal, mais quoi ? Je n’ai jamais vu de sanglier dans ce village mais je sais qu’un groupe a séjourné tout l’été à proximité ; alors pourquoi pas.

C’est alors que commence une approche que je trouve difficile car je ne connais pas bien cet endroit de la forêt qui est très accidenté et chargé en taillis, je sens et j’entends des animaux sans les voir, mais ils sont là tout proche, comment vais-je faire ? La plus grande difficulté c’est ces feuilles sèches qui font trop de bruit à chaque pas que je fais. Alors je décide de ne pas avancer beaucoup, de peur d’être repéré et faire fuir le ou les animaux sans chance d’armer mon arc. Je progresse très lentement en faisant des pauses à chaque arbre qui me sert de cachette, puis décide de ne pas aller plus loin et attendre patiemment qu’un animal se montre. Je finis par apercevoir une queue noire qui se balance : je vais peut-être enfin avoir une occasion de flécher un sanglier..

Puis d’un coup un gros sanglier apparaît, et avance dans ma direction, il est face à moi à une douzaine de mètres. Oh m… je n’avais pas prévu d’en avoir un de face. Avec une arme à feu pas de difficulté, mais là je ne tirerai pas un gibier à l’arc de face. J’ai peur qu’il me voie, qu’il me sente, puis là il se tourne légèrement m’offrant presque une pose de trois quart. Je pense que je n’aurai pas mieux, et ça fait plusieurs secondes que je tiens immobile mon arc armé, avec mon cœur qui bat fort, l’adrénaline est très élevée, le stress aussi et la scène est magnifique. Je tire ma flèche et vois l’empennage fluo dans la masse noire en même temps que j’entends un bruit caractéristique. Il part vite mais s’arrête une dizaine de mètres plus bas et bat des pattes puis s’immobilise. A priori ça sent bon, pas besoin de grimper me réfugier dans un arbre à proximité que j’avais repéré au cas où…

Mais je ne bouge pas, j’applique ce que l’on m’a appris : « tu attends calmement ! Tu iras voir après» et quelques instants après ça bouge encore derrière : des sangliers d’une bonne trentaine de kilos arrivent l’un après l’autre , j’en vois six ou sept mais trop loin et pas de fenêtre de tir. Ils n’ont pas su ce qu’il vient de se passer, pourquoi pas tenter un deuxième ?

Je finis par armer et tenter de flécher un des sangliers qui se présente de profil en contrebas à quinze mètres tout au plus. Je suis accroupi, pas pratique pour tirer mais je dois bien me cacher. Ma flèche lui frôle le dos, elle finira dans le sol alors que je visais bien le défaut de la patte avant. Que s’est-il passé ? Hé bien c’est simple, avec toutes ces émotions je n’ai pas pensé à balancer mon bassin pour garder le dos et les épaules en forme de T. J’ai tiré comme si j’avais été debout et à plat, hors j’étais en surplomb de plusieurs mètres. Ce n’est pas grave, le groupe de quelques sangliers a fui en entendant la flèche se planter au sol, tant mieux pour eux.

Je descends voir l’animal prélevé, c’est une belle bête d’environ 80 kilos, on ne le saura pas précisément mais je suis heureux qu’elle ait eu une mort très rapide. J’ai passé l’heure suivante en sa compagnie en attendant une bague de sanglier et un coup de main pour ramener ma prise à la route pour la charger en voiture, impossible d’imaginer déplacer cet animal là seul.

Heureusement les amis venus me prêter main forte m’ont gentiment aidé pour vider et couper des quartiers plus pratiques à ramener chez moi. On retrouvera l’avant de la flèche cassée à 30cm à l’intérieur de l’animal. La trilame très tranchante a fait un boulot remarquable : elle a cassé l’homoplate, coupé tout sur son passage dans la zone poumons très vascularisée, quelle efficacité !

C’est mon troisième sanglier de ma vie de chasseur, le premier que je prélève à l’arc. Je savoure la chance que j’ai eu et me repasse en boucle les images de l’action. Je m’en souviendrai toujours.

Je souhaite aux chasseurs à l’arc de pouvoir vivre des moments aussi intenses, c’est pour cela que nous choisissons ce mode de chasse particulier et exigeant qui apporte des émotions semblables à celles d’un jeune chasseur réussissant à tuer son premier lièvre ou sa première perdrix. Que la chasse à l’arc nous apporte encore beaucoup de bonheur.

Julien Coquempot –  Décembre 2018